Maroc : le Mouvement du 20 février appelle au boycott du référendum sur la Constitution
Dans un appel publié sur le site Internet Mamfakinch (Nous n'abandonnerons pas). Le mouvement lance la campagne "Mamsawtinch" (Nous ne voterons pas)
«Le Makhzen présente la participation à ce référendum comme un 'devoir citoyen et démocratique'. Pourtant, une multitude d’irrégularités lui ôtent, d’avance, toute crédibilité et toute légitimité. Par refus de cautionner un processus fondamentalement non démocratique, le mouvement du 20 février appelle au boycott» du référendum du 1er juillet portant sur le projet de nouvelle Constitution marocaine, peut-on lire sur le site.
Le mouvement du 20 février justifie sa position par une série de motifs considérés comme autant «d’atteintes à l'intégrité du scrutin référendaire», soit : un processus anti-démocratique et non transparent ; un débat constitutionnel bâclé ; un manquement du Roi à son rôle d'arbitre ; un non respect des lois de la campagne pour le référendum ; une instrumentalisation irresponsable et dangereuse de la religion, avec des appels à voter oui lors des prêches des imams dans les mosquées ; des actes d'agression et de harcèlement des partisans du non ; une répartition du temps à l'antenne inégalitaire ; une atteinte dangereuse à la liberté d'expression ; des fraudes électorales à craindre ; des violations flagrantes du code électoral concernant le vote des Marocains de l'étranger ; des actes de corruption des citoyens pour les faire voter 'oui' ; des versements de sommes importantes à des partis politiques pour soutenir le oui; et une ingérence étrangère inacceptable, notamment de Nicolas Sarkozy.