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Huîtres et foie gras se taillent la part du lion sur le marché des fêtes

Huîtres et foie gras se taillent la part du lion sur le marché des fêtes Marseille, à j-1 du réveillon de Noël et du repas du lendemain, le grand rush …. La crise oubliée pour un temps, les perspectives qui s’annoncent sombrent reléguées dans le coin des mauvaises pensées, les bourses, grandes ou petites, se délient, non sans difficulté.

Le rush chez Toinou par exemple, enseigne bien connue des Marseillais amateurs de coquillages. Un des boss observe avec plaisir l’affluence devant les étals, toujours aussi forte en fin de journée. Prend-t-on encore des commandes ? « Pensez-vous, c’est fini depuis hier matin ( dimanche, ndlr). Le système est rodé, on travaille sur la base d’un fichier informatisé et on s’efforce de donner la priorité à nos bons clients de toute l’année », résume-t-il.

Il est vrai que le resto, qui ne désemplit jamais, a ses habitués, des fous de coquillages prêts à patienter longuement par tous les temps, dans l’attente d’une table. Pendant les périodes de fêtes, arrivent en renfort tous ceux qui tiennent à la présence des crustacés sur la table de Noël.

Les huîtres n°1 au hit-parade
Petite leçon sur la tradition provençale : « le repas des fêtes est habituellement composé d’huîtres, de homard, de chevreuil ou de volaille », énumère le boss.

Les huîtres, justement, l’établissement en a fait quasiment sa spécialité. «Elles sont n° 1 au hit-parade, c’est le gros des plateaux à emporter. Nous proposons une gamme très étendue. Viennent ensuite les classiques, notamment les coquilles Saint-Jacques, homards…etc.… », décrit l’homme au tablier bleu frappé du sigle de l’enseigne marseillaise.

Rush oblige, le restaurant a été contraint d’embaucher des saisonniers « une dizaine de vendeurs », mais « tout le reste du personnel met la main à la pâte, tout le monde est sur le pont ».

Petit tour chez le traiteur du coin, niché au cœur du quartier dans le brouhaha du marché de légumes. Madame a sa liste en mémoire. Sans surprise, le foie gras est en tête, suivent les andouillettes, non panées, le jambon à l’os et le feuilleté aux épinards.

La maison Beaussens a sa réputation et ses spécialités. Le foie gras justement –« Nous avons eu de grosses commandes » confie le maître de céans— mais aussi le boudin blanc, le magret séché et fumé et.. les pieds paquets généralement très prisés par les marseillais pour le repas de Noël.

« Pour la volaille en revanche,  c’est moyen cette année. Ceci dit, on  ne sait jamais, peut-être que les commandes vont tomber en cascade entre ce soir et demain. Les gens ont de plus en plus tendance à se décider au dernier moment », explique le père Beaussens.

Un pied de nez à la crise et aux escrocs de la haute finance 

Sans doute a-t-il raison, tant il faut surtout bien compter les sous par les temps qui courent. Pour la grande majorité des Français en tout cas.

Car dans la réalité, pour les salariés, les retraités, les chômeurs… le Noël de cette à année a sûrement un goût prononcé de sacrifices.

Les familles modestes raclent les fonds de tiroir pour faire encore rêver les enfants. Les dépenses alimentaires sont calculées au plus près, avec la hantise du lendemain, des licenciements qui pointent dans un horizon proche, de la précarité qui fait tache d’huile et du pouvoir d’achat désespérément en berne.

Pour autant, il n’est pas interdit de tenter d’oublier, de marquer une pause, de partager quelques tranches de bonheur simple.

En faisant un pied de nez à la crise, aux banquiers pyromanes, aux spéculateurs de tous poils et aux escrocs de la haute finance.

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