Donald Trump et son vice-président J. D. Vance humilient le président ukrainien en public
Par red avec agencesPublié le
Les images de cette scène à peine imaginable ont fait le tour du monde. Tout s’est passé le 28 février dans le célèbre bureau ovale. Volodymyr Zelensky a été traité comme un vulgaire personnage redevable à l’Amérique et qui manque de reconnaissance. Le président américain et son vice-président, J. D. Vance, se relayaient pour l’accabler de reproches et le sermonner. Une situation inédite qui provoque des vagues en Europe.
De nombreux dirigeants européens, à l'instar d'Emmanuel Macron, ont rapidement pris position en faveur de Zelensky, réitérant leur soutien à l'Ukraine. Un sommet à Londres doit aborder le rôle croissant de l'Europe en matière de défense, surtout face à la perspective d'un retrait du soutien militaire américain.
Trump est allé jusqu'à menacer Zelensky, soulignant la nécessité de parvenir à un accord avec la Russie sous peine de retrait du soutien américain. Pour Trump, Zelensky n’est apparemment qu’un chef d'État de moindre importance dont le pays résiste aux pressions américaines, alimentant ainsi une profonde animosité.
Réagissant à l'altercation, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a demandé des excuses publiques de Zelensky pour le temps prétendument perdu. Rubio a précisé sur CNN que l'objectif américain était de pousser la Russie à négocier, tandis que Zelensky a répondu sur Fox News qu'il ne devait pas d'excuses et qu'il espérait réparer, en temps voulu, sa relation avec Trump.
Zelensky quitte précipitamment la Maison Blanche
Aux États-Unis, la réaction a été polarisée. Les républicains, y compris le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, ont salué l'approche de Trump, considérée comme un exemple de mise en avant des intérêts américains. En revanche, les démocrates ont exprimé leur indignation déplorant ce qu’il appelle une aide involontaire aux ambitions russes.
Trump, dans son message sur son réseau social Truth Social, a suggéré l'immaturité de Zelensky dans les discussions de paix tant que l'Amérique restait impliquée, insinuant que le président ukrainien cherche à profiter de l'appui américain. Cette rencontre tumultueuse a conduit à l'annulation de la conférence de presse prévue et au départ prématuré de Zelensky de la Maison Blanche.
Un accord potentiel portant sur des investissements américains dans les ressources naturelles ukrainiennes, y compris les minerais stratégiques, reste incertain après cette confrontation.
Selon Nicole Bacharan, une politologue spécialisée dans les relations internationales, ces échanges sont d'une violence inédite, comparés à des comportements populistes des années 1930, a-t-elle commenté sur France Info.