Les salariés veulent garder espoir de trouver un repreuneur... (DR)

France : les salariés d’ArcelorMittal entament un bras de fer avec la direction qui veut accélérer le plan social

Les syndicats d’ArcelorMittal refusent de discuter d’un plan social avant l’expiration du délai de deux mois pour trouver un éventuel repreneur suite à la décision, annoncée lundi 1er octobre, de fermeture des hauts-fourneaux de Florange.

Lors d'un comité d'entreprise extraordinaire à Metz mardi, la direction d'ArcelorMittal a proposé une réunion le 16 octobre pour lancer un plan social. Les syndicats dénoncent cet empressement.

"Nous refusons d'y participer", a déclaré Yves Fabbri, secrétaire de la CGT de l'usine de Florange, qui "demande aux autres syndicats du site de refuser de participer à la réunion".

Mot d’ordre : le redémarrage des hauts-fourneaux…

"La logique voudrait qu'on attende les deux mois", a également indiqué le responsable FO, Walter Broccoli, précisant que son organisation était "en train de réfléchir".

La CGT compte également adresser un courrier au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, pour lui demander d'inviter la direction à respecter le délai des deux mois avant toute négociation.

Mardi à Metz, de légers heurts ont opposé les salariés et la police, devant le siège du Groupement des entreprises sidérurgiques et métallurgiques (Gesim), où se tenait le CEE.

A Florange, tous les accès au site demeurent bloqués. Le mot d'ordre des militants syndicaux reste le redémarrage des hauts-fourneaux, à l'arrêt depuis 14 mois.