Les deux candidats à la présidence de l'UMP ne sont pas arrivés à se différencier... (capture d'écran)

France : le plan social de Peugeot a bel et bien été «repoussé» à l'après-présidentielle

François Fillon a reconnu que Nicolas Sarkozy avait demandé au président de PSA, de «repousser son plan social» à l'après-présidentielle, alors que quelque 8 000 postes étaient en jeu. L’ancien premier ministre a vendu la mèche lors du débat supposé l’opposer à son rival dans la course à la présidence de l’UMP, Jean-François Copé.

Lors d’un semblant de duel sur le plateau de l'émission de France 2 «Des paroles et des actes» qui s’est finalement résumé à un exposé de positions similaires pour l’essentiel, malgré les efforts des journalistes pour tenter trouver des différences, François Fillon a clairement reconnu que la charrette prévue par Peugeot PSA avait été retardée à la demande de Nicolas Sarkozy.

L’ancien premier ministre a essayé de jouer sur les mots, faisant la distinction entre « l’annonce » et la mesure de plan social.

Un terrain miné…

Selon lui, Nicolas Sarkozy n'a pas «demandé qu'on repousse l'annonce, il (a) demandé qu'on repousse le plan social, ça ne revient pas du tout au même».

«C'est un choix politique qu'on peut discuter (...), qu'il avait d'ailleurs déjà fait au moment de la crise de 2008 en disant à l'industrie automobile : «Je n'accepte pas que vous licenciez et je vais vous aider».

La cascade de plans sociaux à laquelle est confrontée l’actuelle majorité confirme en réalité que la droite française avait pris soin de demander au patronat d’ajourner les mesures, de faire en sorte que ces bombes à retardements explosent dans les premiers mois du mandat de François Hollande. Un terrain miné.