Le président français en visite au Maroc les 3 et 4 avril
Par racPublié le
Durant cette première visite officielle de deux jours au Maroc où il sera accompagné d’une délégation comprenant plusieurs ministres dont Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et Najat Vallaud Belkacem, ministre des droits des femmes et porte-parole du gouvernement, le président français François Hollande devrait aborder l’épineuse question des droits de l’homme et des réformes encore nécessaires, et même cruciales, dans ce domaine.
Car, selon Human Rights watch, les engagements fermes à respecter les droits de l’homme, tels qu’ils ont été intégrés dans la Constitution nationale du Maroc en 2011, ne se sont traduits ni dans la réalité de la pratique gouvernementale ni au niveau des réformes des lois.
Lors de rencontres avec des responsables marocains, l’Observatoire de Droits de l’Homme n’a pas observé de changement notable sur des problèmes essentiels comme la censure, l’extrême précarité des « enfants domestiques», autrement désignés par le surnom de « restavec », ainsi que celui de la torture en détention et des procès expéditifs.
Il cite notamment le cas des 25 civils sahraouis dont neuf ont été condamnés à la prison à vie par un tribunal militaire en février dernier après leur arrestation lors des affrontements de novembre 2010. Ces affrontements avaient eu lieu après l’évacuation forcée d’un campement sahraoui de protestation à Gdeim Izik au Sahara Occidental. Des policiers avaient été tués et les aveux de culpabilité auraient été extorqués sous la torture, sans enquête.
La directrice à Human Rights Watch pour l’Afrique du nord et le Moyen Orient, Sarah Leah Whitson,
demande au président français d’insister sur ces domaines où les réformes sont très en retard par rapport aux normes internationales : « En tant que partenaire commercial privilégié du Maroc, la France peut jouer un rôle non négligeable en pointant les violations persistantes des droits humains et en encourageant les efforts de réforme du Maroc. »