Moubarak en chute libre, appelle des hordes de nervis à la rescousse
Par yazPublié le
Le soulèvement populaire égyptien est à un tournant. Celui de la fin incontournable de Moubarak à la tête du pays. On voit mal en effet comment le Rais pourrait encore se maintenir jusqu’aux prochaines élections en septembre alors que le pays est sur le point de s’enfoncer dans une guerre civile.
Moubarak n’a assurément plus le contrôle de la situation. Faute de pouvoir recourir à l’armée, il a lancé dans la bataille des hordes de nervis qui ont attaqué les manifestants pour la démocratie dans la journée de mercredi faisant trois morts et des centaines de blessés.
Ce faisant, le Rais vient de jouer son va-tout en usant du chantage à la peur pour faire plier ses opposants. Mais peut-être n’avait-il pas prévu que la détermination de ceux-ci allait faire barrage à cette stratégie du pire. Les manifestants résistent et conservent leur position sur la place Tahrir, malgré des attaques à dos de cheval et de chameau d’une violence inouïe.
Désormais quasiment mis en demeure par les américains et le reste de la communauté internationale d’assurer « une transition immédiate », visiblement impuissant à ordonner l’intervention de l’armée, dont les états-majors sont en relation constante avec la Maison Blanche, Moubarak pourrait bien jeter l’éponge dans les prochains jours, voire les prochaines heures. Dans tous les cas avant la journée de vendredi pour éviter un bain de sang dans une marche en direction du Palais présidentiel.
Malgré la confusion qui règne en ce moment au Caire, malgré les incertitudes qui entourent encore la position de l’armée, une chose au moins est sûre : Moubarak est en chute libre.