"La vie des autres otages sera rapidement en danger si l'Algérie ne nous écoute pas", a déclaré le "président du conseil du Mujao". (DR)

Le diplomate algérien a été exécuté samedi 1er septembre confirment ses ravisseurs islamistes

L’exécution du diplomate algérien détenu en otage au Mali par le groupe islamiste armé Mujao a fait l’objet d’un second communiqué dimanche 2 septembre transmis à l'Agence Nouakchott Information (ANI). Le Mouvement terroriste confirme l’exécution annoncée la veille dans un communiqué repris par Sahar Media Agency, du vice-consul Tahar Touati. Le groupe armé menace de tuer les autres otages

« Le Mujao a annoncé avoir exécuté, samedi, le vice-consul algérien Taher Touati qu’il détenait en otage depuis cinq mois après son enlèvement à Gao dans le nord du Mali », rapporte ANI.

Selon la même source, le diplomate a été exécuté samedi à l’aube, « après avoir épuisé trois ultimatum donnés au gouvernement algérien pour libérer des membres d’AQMI arrêtés à Ghardaïa en contrepartie de la mise en liberté de Touati », indique ANI qui cite le communiqué.

Le groupe islamiste armé déclare que « le gouvernement demeure responsable des conséquences de décisions erronées et irresponsables de son président et de ses généraux », cite l’agence de presse Mauritanienne.

« Nous avons exécuté nos menaces. L'otage a été tué », a confirmé dimanche à l'AFP, Walid Abu Sarhaoui, "président du conseil du Mujao".

« L'Algérie avait le temps pour faire avancer les négociations, mais elle n'a pas voulu. Nous avons exécuté l'otage samedi », a-t-il poursuivi, selon l’AFP.

Bouteflika aurait refusé tout accord avec le mouvement terroriste islamiste…

Il aurait précisé avoir reçu samedi, "la réponse définitive" d'Alger par l'intermédiaire d'un responsable militaire algérien indiquant que le président algérien Abdelaziz Bouteflika refusait un accord avec le Mujao.

"La vie des autres otages sera rapidement en danger si l'Algérie ne nous écoute pas", a-t-il ajouté.

Sept diplomates du consulat algérien de Gao (nord) ont été enlevés le 5 avril par le Mujao, un des groupes alliés d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui occupent et contrôlent le nord du Mali depuis cinq mois.

L'organisation islamiste avait exigé en mai la libération de combattants islamistes prisonniers en Algérie et 15 millions d'euros pour les relâcher, avant de libérer trois otages en juillet.