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Algérie: l'enseignement supérieur à l'abandon, la colère monte chez les étudiants

Ils sont venus de plusieurs universités et instituts du centre du pays, d'Alger, de Boumerdès, de Tizi-Ouzou, de Bouira...Près de 3000 étudiants se sont rassemblés mercredi devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche pour exprimer colère et indignation en raison de la façon dont ils sont traités.

Les revendications qu'ils s'épuisent à faire entendre sont significatives de l'état d'abandon du secteur et surtout de l'absence évidente d'écoute, d'échange, de concertation avec leurs représentants.

Des étudiants en sciences politiques se plaignent par exemple de "la situation déplorable" dans leur faculté, de "la faiblesse de l'encadrement et de l'absence du réseau Internet dans la bibliothèque". Ils revendiquent "le rétablissement de la véritable place de la licence" et "l'ouverture de postes supplémentaires au niveau du Magister conformément au nombre des étudiants de la faculté".

Des étudiants de l'École supérieure de commerce expriment leur"mécontentement et leur déception" face à "la dégradation du classement de l'école dans la fonction publique causant sa régression de l'échelle 13 à l'échelle 11"

La liste est longue des motifs divers qui poussent les étudiants de toutes les disciplines à déserter les amphis pour aller régulièrement pousser un coup de gueule devant le ministère, mais les banderoles exhibées résument des mots d'ordre rassembleurs, signe d'un ras-le-bol général du système dans sa globalité.

"Université publique", "Pour une université de qualité", " Nécessité de changement", "Pour l'amélioration de la situation sociale" scandent les étudiants algériens avec maturité, et sur le ton d'une colère que le pouvoir à bien tord de prendre de haut. Gare au feu qui peut prendre sur les campus!