livecairo.jpg

Egypte: les nervis déployés conte les manifestants poursuivent leur agression sur la place Tahrir au Caire

Les scènes de chaos et d'affrontements se poursuivent sur la place Tahrir sous les yeux de l'armée qui tente de temps à autre de disperser les pro-Moubarak. Équipés et particulièrement violents, selon les correspondants de presse, ces derniers sont constamment renforcés. Ils ont à l'évidence pour objectif de déloger les manifestants pour la démocratie et de les dissuader d'effectuer la marche géante prévue pour vendredi en direction du Palais présidentiel.

Selon des sources concordantes, Moubarak a fait déployé pour ce faire des troupes constituées de prisonniers libérés et payés pour cette sale besogne, de policiers en civil, de voyous et autres barbouzes. Ces hordes de nervis ont aussi pour instruction de faire la chasse aux journalistes étrangers. Plusieurs d'entre eux ont été attaqués et interdits de sortie de leur hôtel ou carrément mis à la rue sans protection. Un communiqué commun de plusieurs pays européens a dénoncé ces agressions et obstructions au travail de la presse.

Le pouvoir égyptien donne quant à lui le sentiment d'être complètement désemparé devant l'aggravation constante de la situation. Le nouveau premier ministre désigné par Moubarak s'est curieusement excusé pour les faits qui se déroulent sur la place Tahrir, promettant "l'ouverture d'une enquête". L'armée n'a visiblement pas d'ordres précis pour intervenir. Le pouvoir semble être incapable de prendre une décision. Une paralysie sans doute significative de sa déconfiture et de la chute désormais bel et bien amorcée du Rais sous pression croissante de la communauté internationale.

Ce même pouvoir qui ne sait plus où donner de la tête propose à l'opposition de négocier. Celle-ci continue à subordonner tout pour-parler au départ immédiat de MoubaraK. Tout laisse supposer que cette condition est soigneusement examinée en coulisse. Des ministres de l'ancien gouvernement égyptien seraient par ailleurs interdits de sortie du territoire et leurs avoirs seraient bloqués.