Ouverture du G20 à Cannes (Xinhua)

Ouverture du sommet du G20 à Cannes dans un contexte marqué par la crise en Grèce

Le sommet du Groupe des Vingt (G20) s'est ouvert à Cannes (sud-est de la France) jeudi 3 novembre après-midi. A l’ordre du jour des chefs d’Etats et de gouvernement les thèmes liées à la relance de l'économie mondiale, au moment où la zone euro se trouve confortée aux rebondissements de la crise en Grèce.

Les dirigeants du G20 devraient plus précisément discuter du financement du développement, de la régulation des marchés financiers et de la lutte contre la volatilité des prix des matières premières. Ils devraient également tenter de lancer le chantier de réforme du système monétaire internationale. La crise de la dette grecque devrait toutefois occuper une place centrale.

Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont tenu mercredi soir une réunion « d'urgence » en présence du Premier ministre grec Georges Papandréou, des présidents de l'Union européenne (UE), Herman Van Rompuy, et de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

Selon la presse, Sarkozy et Merkel auraient affirmé que l'aide européenne à la Grèce ne sera pas versée si Athènes ne tient pas les engagements pris dans le cadre du « plan de sauvetage » proposé par Bruxelles, la Banque centrale européenne et le FMI.

«Nous ne voulons pas laisser détruire l'euro et nous ne voulons pas laisser détruire l'Europe», a martelé mercredi soir le président français.

Arrivé jeudi matin à Cannes, Barack Obama s’est exprimé à propos de la crise de la dette en Grèce. Il a indiqué qu’il était du même avis que Nicolas Sarkozy sur les efforts entrepris par la UE, lors d’une conférence de presse conjointe avec ce dernier tenue à l’issue d’un entretien en tête à tête avant l’ouverture du sommet.

Selon le quotidien Le Monde qui publie le verbatim de ce que se sont dit les dirigeants, le président américain s’est inquiété des risques de contagion de la crise grecque à des pays plus importants, qui rendrait la situation ingérable. "Bien que la Grèce soit le sujet le plus urgent, s’il y a une contagion à des pays plus grands, nous pourrions finir dans une situation non manageable", a-t-il commenté. "Nous avons besoin de construire des barrières de protection. Le FMI doit avoir un rôle de soutien important", a-t-il poursuivi

Toujours selon Le Monde, la présidente brésilienne Dilma Rousseff a évoqué la nécessité de mettre l’accent sur la croissance, l’emploi et le commerce international. "Le commerce est vital pour les pays en développement", a-t-elle dit. Elle a demandé des éclaircissements sur les plans de l’Union européenne pour redonner de la confiance.

Les problèmes d’aujourd’hui ne sont pas dus aux marchés financiers ou aux agences de notation, mais à l’endettement excessif, a répondu Nicoals Sarkozy. Si nous réduisons la dette, les agences et les marchés ne nous attaqueront plus, a-t-il assuré.

Le premier ministre espagnol Luis Rodriguez Zapatero a estimé pour sa part, que les banques centrales doivent être prêteurs en dernier ressort. Il a estimé qu’il fallait donner à la Grèce un espace de respiration: "Faute de quoi, ils vont être confrontés à un chaos incontrôlable", a-t-il mis en garde.