Tunisie : quatre ONG interpellent la classe politique au sujet des Droits de l’Homme
Par N.TPublié le
L’Assemblée Constituante tunisienne examine à partir de vendredi 3 janvier le texte de la future Constitution. Quatre organisations dont Human Rights Watch et Amnesty International interpellent les parlementaires au sujet des garanties pour les droits de l'Homme.
Selon ces ONG, de nombreuses dispositions sont formulées de façon très vague, ouvrant le champ à des interprétations.
Le projet doit être adopté avant le 14 janvier, 3e anniversaire de la révolution qui provoqua la chute de Zine El Abidine Ben Ali en 2011. Les 217 élus passeront en revue chacun des articles du texte fondamental.
"Il est crucial que la nouvelle Constitution de la Tunisie soit mise en conformité avec les normes internationales sur les droits humains et les obligations de ce pays au regard du droit international", ont indiqué ces ONG dans un communiqué commun.
"Parmi les modifications les plus urgentes figurent une affirmation claire que les conventions sur les droits humains ratifiées par la Tunisie sont obligatoires et priment sur les lois nationales, ainsi que l'inclusion d'une disposition non discriminatoire énonçant le principe d'égalité entre l'homme et la femme dans toutes ses dimensions", poursuivent-elles.
Ce texte devrait permettre à la Tunisie de sortir d'une profonde crise politique dans laquelle elle se débat sur fond de lutte ouverte entre les islamistes et le camp des laïcs et démocrates.