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Algérie : Venus de tout le pays, des centaines de gardes communaux font un sit-in à Alger

 

Entourés d'un imposant dispositif policier, plusieurs centaines de gardes communaux venus de différentes régions du pays font un sit-in "ouvert" à la place des Martyrs à Alger, pour revendiquer la régularisation de leur situation socioprofessionnelle.

Les protestataires ont annoncé que leur rassemblement ne sera pas levé tant qu'il ne sera pas donné satisfactions à leurs revendications, transmises ce matin à la présidence de la République par une délégation, les représentant.

Initialement le sit-in devait se tenir devant la présidence de la République à El Mouradia, sur les hauteurs d'Alger. Mais depuis samedi en fin d'après midi, un important dispositif policier a été déployé autour de la présidence. Dimanche matin, tous les accès à El Mouradia étaient bloqués par la police : des barrages filtrants ont été installés à proximité de l' Hôtel Saint-Georges, de la Télévision nationale, du marché d' El Mouradia, de la station de bus de Bir Mourad Rais tandis que les véhicules bleus de la police anti-émeute quadrillent tous les lieux sensibles.

Les gardes communaux réclament notamment une retraite complète pour les promotions des années 1994 à 1997 sans limitation d'âge, une augmentation des salaires de 10 000 dinars algériens (un dollar américain = 71 dinars algériens) au minimum, le paiement des heures supplémentaires, l'octroi d'une prime compensatoire des "17 ans de lutte anti-terroriste accomplis" et la réintégration des éléments radiés après indemnisation des années perdues.

A leur retour de la présidence de la République, les délégués des manifestants ont indiqué avoir été reçus par le directeur des contentieux, qui leur a promis de soumettre leurs revendications au président algérien Abdelaziz Bouteflika, dès dimanche après-midi, a rapporté l'agence de presse APS.

Les gardes communaux avaient organisé en mars dernier un mouvement similaire pour les mêmes revendications et s'étaient vu promettre l'examen de leurs doléances par les différentes autorités qui les avaient reçus. 

Ils avaient observé, en mars dernier, un sit-in devant le siège de l'Assemblée populaire nationale (APN, chambre basse du parlement) et avaient été reçus, le jour même, par le président de l'APN, Abdelaziz Ziari.