Yémen : Nouvelle proposition de l'opposition au président Ali Abdallah Saleh
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Les partis d'opposition du Yémen ont fait une nouvelle proposition au président Ali Abdallah Saleh pour qu'il transfère le pouvoir à son adjoint de façon pacifique, indique un communiqué de l'opposition.
La coalition d'opposition, "Joint Meeting Parties" (JPM), a proposé un plan en cinq points, selon lequel le président Saleh transfèrerait le pouvoir au vice-président Abdrabouh Mansour Hadi, membre du parti du président Saleh, le Congrès général du peuple.
"Toutes nos tentatives visent à un retour à la normale du processus politique, à trouver une voie de sortie sûre pour le transfert du pouvoir et à satisfaire les demandes du peuple", déclare la coalition de l'opposition dans son communiqué.
Suite à la démission de Ali Abdallah Saleh, le vice-président devrait alors immédiatement s'atteler à la réforme de l'Agence nationale de la sécurité, des Forces centrales de sécurité et des Forces de la garde républicaine, indique le document.
"Le président par intérim et le "Joint Meeting Parties" formeront un conseil national de transition composé de représentants de tous les partis politiques, qui sera chargé de rédiger une nouvelle constitution à la lumière des résultats du grand dialogue national", poursuit le communiqué.
Le Joint Meeting Parties a également proposé de former un gouvernement d'union nationale provisoire dirigé par l'opposition en vue de seconder le président par intérim pour régler les problèmes financiers et économiques du pays.
De surcroît, le projet prévoit la mise en place d'un conseil militaire temporaire et d'un haut comité chargé des référendums et élections, afin de sauvegarder les droits civils de manifestation et de liberté d'expression.
Le JMP a en outre demandé que soit ouverte une enquête indépendante sur les cas de "maltraitance et meurtre de manifestants" au cours de la dernière vague de contestation populaire.
Mais cette proposition intervient alors que le président yéménite Ali Abdullah Saleh vient de déclarer qu'il était hors de question qu'il démissionne, affirmant que la plupart des citoyens sont à ses côtés, et accusant les leaders de l'opposition d'être derrière les affrontements sanglants qui ont duré une semaine.