L’Algérie savoure sa bonne situation financière
Par N.TPublié le
Les caisses sont décidément bien pleines en Algérie, dont le fond de régulation des recettes enregistre 4800 milliards de dinars, soit une augmentation de plus de 65% à la fin décembre dernier.
«Il y a un accroissement de 500 milliards de dinars par rapport à la même période de l’année 2009», a indiqué mardi 4 janvier le directeur de la prévision et des politiques au ministère des Finances, Abdelmalek Zoubeidi, qui s’exprimait sur les ondes de la chaîne III (radio nationale).
Rappelons que le fond de régulation des recettes est alimenté par le différentiel entre le prix réel du baril de pétrole sur le marché international et celui retenu dans le cadre de la loi de finances. Ce dernier est de 37 dollars le baril pour 2011.
Alors que les économies développées sont à la recherche de ressources financières l’Algérie, enregistre ainsi une embellie financière sans précédent. Les réserves de changes à la fin 2010 sont estimées, selon M.Zoubidi, à 155 milliards de dollars.
Selon lui, le gouvernement algérien n’aura donc pas de souci pour mener à terme ses projets. «Cette assise financière permet de conduire le programme 2011 dans des conditions soutenables. Il y a aussi une marge de sécurisation pour les années à venir», a rassuré le représentant du département des finances.
Cependant, les dépenses resteraient encore trop élevées. Le gouvernement aurait du mal à réduire ses charges. Celles-ci continueraient à peser lourdement sur le trésor public avec des budgets d’équipement et de fonctionnement dépassant les 6000 milliards de dinars.
«Il faudrait veiller à ce que les projets inscrits à un certain montant ne soient pas alourdis avec des réévaluations additionnelles», recommande-t-on.
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait pour sa part donné instruction de ne plus débloquer des montants avant que les études d’évaluation des coûts ne soient complètement achevées.
Reste à espérer que cette bonne santé financière puisse, d’une manière ou d’une autre, soulager la détresse des familles qui végètent dans les logements insalubres depuis des dizaines d’années, espérant un probable relogement dans des conditions dignes.