France : Vigipirate "au niveau alerte attentat" dans les Alpes-Maritimes et en Île-de-France
Par N.TPublié le
Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé mercredi 4 février avoir décidé de faire passer le plan Vigipirate ''au niveau alerte attentat'' dans les Alpes-Maritimes, ''comme en Île-de-France'', suite à l’agression aux couteaux, mardi 3 février, de trois militaires dans le centre de Nice devant un centre communautaire juif.
L’agresseur était interrogé mercredi par la police en compagnie des membres de sa famille. Savait-il que les militaires surveillaient le consistoire israélite, radi Shalom et une association ? C’est ce que tentent de savoir les enquêteurs.
"Cette tentative d'assassinat visait des soldats parce qu'ils étaient des militaires", a déclaré mardi soir le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Le rabbin Franck Teboul du centre communautaire juif estimait pour sa part "qu'il ne faut pas tomber dans la psychose", et que qu’il n’était pas sûr que le centre était visé.
L’agresseur, âgé de 30 ans, séjournait depuis le 29 janvier dans l’hôtel Azurea, près de la gare de Nice. Il venait d’être refoulé de Turquie.
Selon les premières informations communiquées par la police, il avait été repéré mi-décembre alors qu'il faisait du "prosélytisme agressif" dans une salle de sport des Yvelines.
Il était déjà venu à Nice les 25 et 26 janvier, puis était parti en Corse où il s'était fait repérer par la police aux frontières en cherchant à acheter un aller simple au départ de Nice pour la Turquie. L'agence a refusé l'aller simple et lui a finalement vendu un aller-retour pour le 28 janvier.
La DGSI, alertée par la police aux frontières, avait alors demandé aux autorités turques de le refouler.
''Filière jihadiste organisant des enrôlements et des départs vers la Syrie…''
Huit personnes soupçonnées d'être impliquées dans une filière jihadiste vers la Syrie ont par ailleurs été interpellées mardi matin en Seine-Saint-Denis et dans la région lyonnaise, a annoncé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
"Les individus arrêtés, tous placés en garde à vue, sont soupçonnés d'implication dans une filière jihadiste organisant des enrôlements et des départs vers la Syrie", a expliqué le ministre à la presse. Ce type de garde à vue peut durer jusqu'à 96 heures.
"Les personnes arrêtées, sept hommes et une femme, sont âgées de 21 à 46 ans. Trois d'entre elles ont été en Syrie et en sont revenues en décembre dernier", rapporte l’AFP qui cite une source proche du dossier. "Originaires de Turquie et du Maghreb", poursuit cette source, il s'agit de "membres d'un réseau francilien plus large, dont les membres ont rejoint la Syrie en trois vagues: mai 2013, été 2013 et septembre 2013. Des membres de ce réseau se trouvent également sur place".
Selon le ministre de l’Intérieur, 161 procédures judiciaires sont ouvertes, concernant 547 personnes, dont 167 ont été interpellées, 95 mises en examen et 80 écrouées.