Algérie : le retour d’exil de Abdelhamid Brahimi, ancien premier ministre de triste mémoire
Par N.TPublié le
Son nom est associé aux années les plus catastrophiques, à la fin de la décennie 80. Les Algériens ont en conservé le souvenir amer du démantèlement du tissu industriel public sous couvert d’une supposée « restructuration ». Celui que l’on surnommait « Abdelhamid la science » et dont la gestion lamentable en qualité de premier ministre du président Chadli Bendjédid a fait, entre autre, le lit de l’intégrisme islamiste, est de retour après 25 ans d’exil et se plait à alimenter des polémiques sur une scène politico-médiatique en ébullition. En bon apprenti sorcier, il souffle sur la braise.
La presse qui relate ses dernières sorties dresse le portrait d’un individu aux abois qui tente désespérément d’exister à nouveau en alimentant des polémiques.
« Il croit s’arroger déjà le rôle de distribuer les bons points et les mauvais sur la participation des uns et des autres à la guerre de Libération. L’on apprend ainsi que le général Toufik, ancien patron des Services de renseignement algériens, épluchait la pomme de terre au maquis et que Khaled Nezzar ferait partie des officiers légués par la France coloniale pour dominer l’Algérie, il en a même consacré un livre pamphlétaire sur le sujet. L’ancien ministre de la Défense appartient, selon lui, à «Hizb França». L’ancien Premier ministre de Chadli, qui démissionna après la révolte du 5 Octobre, résultat d’une accumulation d’échecs depuis l’indépendance du pays, n’a visiblement pas appris la leçon que les Algériens lui ont administrée, à lui et au pouvoir de Chadli », peut-on lire dans le quotidien El Watan.
Le quotidien La Cité lui consacre l’éditorial de son numéro de mardi 2 février, précisant que « Abdelhamid la science incarna la bêtise au sommet de l’Etat ».