"Il n'est pas question de renoncer à un seul centimètre carré de notre territoire", a martelé Cheick Modibo Diarra (DR)

L’armée malienne sur le pied de guerre pour libérer les régions du nord

Selon des sources militaires, l’armée malienne se préparerait à une contre-offensive de grande envergure pour libérer les régions du nord occupées depuis début avril par des rebelles touaregs et des extrémistes musulmans, rapporte l’agence Xinhua.

"L'une des raisons de la débâcle est que le front était dégarni en troupes. Il n'y avait pas suffisamment de soldats pour faire face à la situation. Présentement, des soldats ont été déployés à Sévaré (base du commandement opérationnel pour le nord depuis la prise de Gao en avril dernier) à partir des camps de Ségou, Sikasso et Kayes pour étoffer l'effectif", aurait expliqué une source proche du commandement militaire.

Il s'agirait, plus précisément, des généraux Mahamadou Maïga (gouverneur de Kayes) et Minkoro Kané qui seraient réputés dans l'art de la guerre et respectés par les troupes et la hiérarchie militaires.

Le dispositif serait également soutenu par un staff basé à Bamako qui réunirait des officiers d'expérience comme le général Gabriel Poudiougou, chef d'état-major général des armées au moment du coup d'Etat du 22 mars 2012, précise la même source.

Laver l’affront…

"Il n'est pas question de renoncer à un seul centimètre carré de notre territoire", a martelé Cheick Modibo Diarra en visitant vendredi dernier le camp "Amadou Cheickou Tall" de la zone de défense N°2 à Ségou.

Lors de cette visite, les responsables militaires de la zone ont assuré que leurs éléments sont de plus en plus motivés depuis l'instauration de la nouvelle "prime d'opération" payée uniquement aux hommes engagés sur le champ des opérations.

"L'armée est décidée à se battre pour laver l'affront qu'elle a subi et mettre fin à l'humiliation de notre peuple".

"Visiblement, l'armée malienne est déterminée à marquer des points sur le front pour non seulement redonner espoir aux populations des régions occupées, mais aussi surtout consolider la position des autorités maliennes en vue de l'ouverture des négociations. Il faudra tout faire pour que celles-ci ne s'éternisent compte tenu de la durée de la transition préalablement fixée à 12 mois", commente un diplomate africain en poste à Bamako, cité par l’agence Xinhua.

"le plus difficile ce n'est pas de reprendre des villes, mais de s'y maintenir. Pour leur reconquête définitive et dans les meilleurs délais, il faudra que l'armée malienne puisse acquérir une puissance et une suprématie aériennes. C'est là où le Mali a besoin de l'appui de la CEDEAO, notamment du Nigeria", ajoute-t-il.