Algérie: l’opposition au gaz de schiste prend de l’ampleur dans le Sud saharien

Plus de 2000 personnes, dont des étudiants et des enseignants de la ville de Tamanrasset (sud saharien), ont organisé mardi 6 janvier une marche de protestation contre l’exploitation du gaz de schiste, rapporte la presse locale.

La manifestation était organisée en solidarité avec les habitants de la ville d’In Salah où se trouvent les puits pilotes et qui restent mobilisés malgré la violente répression.

Les manifestants qui revendiquent l’extinction immédiate des torches des puits et la fin des expérimentations, sont déterminés à poursuivre coûte que coûte le mouvement en bloquant notamment les axes routiers qui mènent vers les zones pétrolières.

« 52 ans après l’indépendance, le Sud agonise ! »

« Le gaz se propage et le Sud agonise », « non au gaz de schiste », « ayez pitié en nos enfants, on en a marre de la marginalisation », « nous ne sommes pas contre l’économie de l’Etat, mais contre les projets nuisibles au citoyen », pouvaient-on lire sur les banderoles portées par les marcheurs.

 « Nous refusons de cautionner un projet polluant et qui ne profite, de surcroît, qu’aux pays étrangers. Les populations du Sahara ont été longtemps exploitées par la France qui tenait à concrétiser sa stratégie nucléaire au détriment de la vie des milliers de personnes utilisées comme cobayes. Aujourd’hui et après 52 ans d’indépendance on n’acceptera jamais qu’on soit traité de la sorte », ont dénoncé les organisateurs de la marche, rapporte le quotidien El Watan.