Algérie : les réfugiés africains traqués, détenus et expulsés

C’est "la plus grande chasse à l’homme noir depuis l’indépendance !" Cette phrase lourde d’indignation a été lancée dimanche 4 décembre par un syndicat algérien, le Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique), révolté devant le triste sort réservé aux réfugiés ouest-africains qui séjournent régulièrement par milliers dans le pays.

Les autorités d’Alger ont organisé une expulsion collective de 1 400 d’entre eux, une mesure inédite depuis 2012. "Arrêtées dans la capitale, des centaines de personnes sont enfermées dans un camp de Tamanrasset", dans le sud du pays, rapporte un correspondant de RFI.

Des témoins contactés par mediaterranee parlent d’"agressions racistes et xénophobes" de ressortissants subsahariens dans un quartier d’Alger, Delly Brahim.

Dans un communiqué, le RAJ (Rassemblement Actions Jeunesse) condamne de tels actes "dans une société qui a tant souffert de l’indigénat", demande "l’arrêt immédiat des expulsions" et "exprime sa solidarité avec les migrants".