Algérie. Le peuple de gauche perd Hamid Ferhi, il était de tous les combats sur le front du progrès et de la justice sociale

Le coordinateur national du Mouvement démocratique et social (MDS, ex PAGS, communiste), Hamid Ferhi, 60 ans, est mort mardi 5 février dans la soirée à l’hôpital de Beni Messous à Alger.

Frappé subitement par la maladie qui le rongeait, il avait eu de grandes difficultés à se faire admettre dans un hôpital public. Il a définitivement quitté ses camarades qui se battaient pour le faire soigner après avoir passé une nuit entière sur une chaise avec ses perfusions. Ces circonstances soulèvent l’indignation dans l’opinion.

Militant de la première heure, Hamid a traversé, avec ses camarades, les épreuves de la clandestinité jusqu’à la fin des années 80, de la résistance aux islamistes intégristes et de la confrontation au régime totalitaire d’Abdelaziz Bouteflika.

«C’est un moment très difficile. Hamid a combattu jusqu’à la fin, jusqu’à sa mort… Sa disparition intervient dans un contexte de combat, celui de la présidentielle dans lequel le parti est engagé. Le combat de Hamid remonte aux années 1970. Il a été arrêté, torturé… L’Algérie perd avec lui l’un de ses meilleurs enfants», déclare Fethi Ghares, le candidat du MDS à la présidentielle, cité par le quotidien francophone El Watan.