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Algérie : les autorités interdisent la marche du 12 février pour le changement et la démocratie

Le gouvernement algérien campe sur sa position. La marche du 12  février pour le changement et la démocratie ne sera pas autorisée. «En application des textes réglementaires en vigueur, un refus a été notifié aux auteurs de cette demande», indique un communiqué de la wilaya d’Alger (préfecture) rendu public lundi 7 février.

«La manifestation peut être tenue dans l'une des différentes salles de la capitale, y compris la coupole du complexe olympique Mohamed Boudiaf d'une capacité de 10.000 places», indique toutefois le communiqué.

Alors que la coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) promet de maintenir sa manifestation, le gouvernement multiplie ses réactions. A  l’instar du ministre de l’intérieur, Ould Kablia, le vice-premier ministre, Yazid Zerhouni, est sorti récemment de l’ombre pour affirmer fermement que la marche ne sera pas autorisée.

Le chef de l’Etat s’est également mis de la partie. Lors du conseil des ministres qu’il a tenu jeudi dernier, le président algérien a cédé sur la levée de l’état d’urgence sans pour autant donner le feu vert pour la marche. Il justifie sa position par des raisons de sécurité spécifiques à la capitale.

La sortie médiatique du chef de l’Etat n’a pas apaisé la tension au sein de la société civile. Samedi dernier, la CNDC avait décidé de maintenir sa marche avec ou sans autorisation des pouvoirs  publics.

«Nous avons décidé de défiler pacifiquement à Alger quelle que soit la décision des autorités» a réaffirmé le député du parti d’opposition RCD (Rassemblement pour la Culture et la Démocratie), Tahar Besbès.