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la Journée internationale de la langue maternelle: Promotion de 7 000 langues

Le Siège parisien de l'Unesco a accueilli des centaines de participants à la conférence consacrée à la Journée internationale de la langue maternelle sous le titre "Les technologies de l'information et de la communication pour la sauvegarde et la promotion des langues et la diversité linguistique".

Instaurée en 1999 grâce au représentants du Bangladesh, durant la Conférence générale de l'Unesco, cette journée est régulièrement célébrée depuis l'an 2000 le 21 février, afin de promouvoir 7000 langues.

Ensemble il est en effet possible de sauvegarder les valeurs universelles représentées par la diversité linguistique et culturelle et de faire avancer une éducation multilingue, menant à la tolérance et à la compréhension planétaire.

C'est le seul moyen de renforcer durablement l'unité et la cohésion des sociétés contemporaines.

De nombreux conférenciers, comme Tang Quian, sous-directeur général de l'Unesco pour l'éducation, Isao Kiso, délégué japonais, président du Conseil exécutif, Catherine Stenou du Département de la culture, Enamul Kabir, délégué permanent de Bangladesh, ont développé des interventions lors du débat  qui s'est achevé sur l'annonce de la publication d'un nouvel Atlas interactif.

Le professeur Christopher Moseley, éditeur en chef, et  Joury Lysenko, gestionnaire des bases de données, ont souligné l'importance d'une coopération internationale et l'impact des  politiques linguistiques communes, dans les efforts de certains peuples et sociétés pour réussir la transmission d'idiomes très minoritaires en direction des générations futures.

L' Atlas interactif

Pour rendre publiques les véritables menaces de disparition qui pèsent sur plusieurs langues, il fallait perfectionner l'"Atlas des langues en danger", déjà présenté en 1996.

Mais à l'époque furent exposés les problèmes de seulement 600 langues, avec 12 cartes et nombreuses superficies vides, non renseignées à cause du manque de renseignements fiables.

La troisième version d'Atlas, vient de paraître avec 2500 langues prises en compte, ce qui veut dire toutes celles que les linguistes estiment en péril.

L'Atlas dernière version, est complété avec une trentaine de cartes, bien remplies.

Mais surtout, l'édition numérique permet une actualisation ininterrompue.

Selon le compendium "Ethnologie : langages of the world" une langue est en danger, dès lors qu'elle n'est pas transmise aux jeunes générations.

Ce constat a guidé le professeur Moseley et son équipe, qui ont participé à un grand nombre de forums internationaux et aux  réalisations d'études du terrain.

La méthode de travail qui s'est imposée pour prévaloir une donne aussi sensible que l'expression langagière, découvre par exemple que dans la seule Europe, le corse est menacé et le féroïen et le basque vulnérables, ainsi que le gascon, ou le corélien. Sont en danger le picard, le gallo, l'albanais, l'arabe chypriote et aussi une langue celtique, nommée le cornique.

Si l'Europe est dépassée par l'événement, les autres continents ont mieux réagi aux menaces linguistiques. Les activités et les actions directes aux niveau local, pour la sauvegarde et revitalisation des idiomes, aident efficacement la vraie sauvegarde de plusieurs langues.

Les autres panelistes : Amidou Maïga et Papa Youga Dien, le professeur Marius Tukaj aidé par l'intervention d'Alain Brion, Alicia Matta Gonzales, Daniel Prado et Daniel Pimienta et enfin, le professeur Claudio Menezes, ont fait un compte-rendu des activités et des points de vue de leurs régions.

Djana Mujadzic