Vent de tempête sur les places boursières (Photo: DR)

Tempête sur les places boursières qui sème la panique dans le monde politique

La crainte d'un effondrement des places boursières au lendemain de la dégradation par l'agence Standard and Poor's de la note de la dette américaine et suite aux appréhensions qui entourent la crise de la dette de l'Italie et de l'Espagne, les dirigeants des pays de la zone euros tentent de rassurer les marchés. Dans un communiqué commun diffusé dimanche 7 août, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel réitèrent "leur engagement de mettre en œuvre pleinement les décisions prises lors du sommet des chefs d’États et de gouvernement de la zone euros et des institutions européennes le 21 juillet 2011".
Les deux dirigeants réaffirment en fait le principe du recours au Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour faire face à une situation jugée "exceptionnelle".
"En ligne avec les décisions du 21 juillet", la France et l' Allemagne se disent "confiantes dans le fait que l'analyse de la BCE constituera le fondement approprié pour des interventions sur le marché secondaire dans la mesure où elle contribuera à déterminer le cas où il existe un risque pour la stabilité financière de la zone euro dans son ensemble".
La balle est donc dans le camp de la Banque centrale européenne, à qui il revient de décider du déclenchement, dès lundi matin à l'ouverture des marchés, du recours au FESF pour racheter les obligations italiennes. Réunis dimanche en conclave, le Conseil des gouverneurs de la BCE devrait accoucher d'une décision allant dans ce sens.
Les pays du G7 (Etats-Unis, Allemagne, Japon, France, Canada, Italie et Grande-Bretagne) se seraient consultés par voie téléphonique dans la nuit de samedi à dimanche. La réunion devait se poursuivre dans la nuit de dimanche à lundi avant l'ouverture des bourses asiatiques. Une autre conférence aurait eu lieu, celle des pays du G20, mais aucun média n'apporte d'informations précises à ce sujet.
Le monde politique visiblement désemparé découvre que le pouvoir a changé de main dans un système devenu fou et dangereux pour la stabilité de l'économie mondiale.