Algérie: La contestation s’amplifie en Kabylie

La fièvre de la contestation contre la hausse récente des produits alimentaires est montée d’un cran ce samedi pour se propager dans plusieurs villes du pays.

A Béjaia en Kabylie, des édifices publics et tout ce qui symbolise l’État a été saccagé.

Ainsi dans la région de Kherrata à une soixantaine de Kms du chef lieu de la wilaya de Béjaia et où les manifestations on débuté hier, le palais de justice, le siège de la mairie, la bibliothèque communale, le siège de Sonelgaz et de l’ADE (Algérienne des eaux) ont été incendiés.

Des affrontements violents entre services d’ordre et manifestants se sont ensuivis durant les journées d’hier et d’aujourd’hui. Sept policiers auraient été blessés lors des heurts.

Même climat à Souk el Tenine où la contestation a débuté ce vendredi après-midi.

Des jeunes en furie ont assiégé les locaux de la gendarmerie. Les quelques ripostes de la part des gendarmes par des bombes lacrymogènes n’ont pas dissuadé les jeunes qui ont pris pour cible le siège des impôts pour le mettre à sac.

Les affrontements n’ont pas cessé depuis avec les services de polices qui ont tenté de les empêcher de s’attaquer au siège de la Daira.

A Darguina à Aokas les manifestations ont commencé aujourd’hui avec leurs lots de dégâts matériels. Des édifices publics ont été pris pour cibles par les manifestants comme dans beaucoup de régions kabyles.

Bureaux de postes, ADE, Algérie Telecom, et Sonelgaz semblent être des cibles de prédilections pour les jeunes insurgés.

Dans le chef-lieu de la Wilaya de Béjaia que le vent de la contestation à gagné hier après midi, beaucoup d’édifices publics ont été incendiés et mis à sac.

Des tirs de sommation ont été entendus selon certaines sources.

Du coté Ouest de la Wilaya de Béjaia, après Akbou et Tazmalt où des dégâts importants ont été enregistrés, ce samedi, par un effet de boule de neige, plusieurs régions ont été secouées par les "émeutes de la faim".

A souk El Tenine, en ce moment-même à 21h06, les heurts continuent, les jeunes manifestants ont juré de mettre le feu à la Daira, le symbole fort de l'État " totalitaire ".

Selon les échos, qui nous parviennent de nos sources dans les localités avoisinantes, demain, ne sera pas de tout repos!

On n'annonce d'ores et déjà beaucoup d'actions. Le pire est à venir, et surtout à craindre .