L'Algérie a décidé d'exercer son droit de préemption sur le rachat de la filière algérienne du groupe français spécialisé dans la fabrication du pneumatique

Algérie: droit de préemption de l'Etat sur Michelin Algérie

L'Algérie a décidé d'exercer son droit de préemption sur le rachat de la filière algérienne du groupe français spécialisé dans la fabrication du pneumatique, Michelin, après que ce dernier eut accordé la cessation de ses actions au profit du groupe privé algérien Cevital.

"L’État algérien a, par le biais du secrétariat général du ministère de l'Industrie, décidé de faire valoir son droit de préemption pour sauver la filiale algérienne de Michelin d'une privatisation", s'est réjoui dimanche une source syndicale de Michelin Algérie, qui a précisé que "le Secrétaire Général du ministère de l'Industrie a saisi en date du 4 septembre en cours un huissier de justice pour engager la procédure".

La cellule de communication du ministère algérien de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement (MIPMEPI) n'a ni confirmé, ni infirmé une telle information.

Par ailleurs, le député du Parti desTravailleurs (PT), Smaïn Kouadria, a fait savoir dans la même journée au site internet TSA que le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait instruit le MIPMEPI afin d'exercer le droit de préemption de l'Etat.

En juin dernier, le groupe privé algérienCevital avait indiqué dans un communiqué de presse que le groupe français Michelin cesserait sa production en Algérie vers la fin de l'année en cours et que son capital social serait racheté par lui.

Pour rassurer les 600 travailleurs de Michelin sur le site de Bachdjerrah, situé dans la banlieue sud-est d'Alger, Cevital s'est engagé à maintenir en place "l'ensemble des salariés des équipes commerciales et de support", d'assurer "la reconversion des activités industrielles de l'usine", et de proposer à chacun des salariés de l'usine Michelin "un emploi au sein d'une de ses activités industrielles actuelles de Cevital ou en cours de développement en Algérie".

Pourtant, une telle annonce n'a pas du tout rassuré les employés de la filiale algérienne du géant mondial du pneumatique qui craignent un licenciement déguisé, selon des médias locaux.