Algérie-UE : le démantèlement tarifaire au menu des prochaines négociations

Algérie-UE : le démantèlement tarifaire au menu des prochaines négociations en janvier

Le démantèlement tarifaire sera au menu du 7e cycle des négociations entre l'Algérie et l'Union européenne (UE), prévu en janvier prochain à Bruxelles, a annoncé jeudi le ministre algérien du Commerce, Mustapha Benbada, cité par l'agence APS.

"Le 7ème round se tiendra en janvier et j'espère qu'il nous permettra de trouver un terrain d'entente", a déclaré M. Benbada.

L’Algérie avait déjà achevé l'essentiel de ces négociations, notamment pour ce qui concerne le report de 2017 à 2020 de la date de création d'une zone de libre échange entre les deux parties, a rappelé le ministre.

Le ministre a écarté les impacts qu'aura la crise financière européenne sur les négociations, arguant que celles-ci abordent plutôt "des aspects techniques" qui donneront à l'Algérie une chance de réaménager les délais et les seuils (de démantèlement) et aux entreprises algériennes de mieux se préparer à l'ouverture.

En 2010, dans le souci de protéger son économie, l'Algérie avait demandé de reporter les délais du démantèlement tarifaire progressif et final, prévus par l'accord pour 2012, 2015 et 2017 à, respectivement, 2015, 2017 et 2020.

Pour les produits industriels, l'Algérie cherche à exclure du démantèlement tarifaire les produits de la sidérurgie, du textile, de l'électronique et des produits de l'industrie de l'automobile, tandis que pour les produits agricoles, les deux parties sont parvenues, lors du 5e cycle tenu en juin dernier à Bruxelles, à un accord sur 36 contingents agricoles importés de l'UE et bénéficiant de franchise douanière, dont certains seront désormais supprimés et d'autres réaménagés.

Durant les neuf premiers mois, les importations de l'Algérie en provenance de l'UE ont enregistré une hausse de 18,9% pour atteindre 18,25 milliards de dollars, contre 15,35 mds de dollars pour le même période de 2010, alors que ses exportations vers l'UE pays ont augmenté de 4,35 milliards de dollars, soit plus de 20% en valeur, selon les statistiques des Douanes algériennes.