Métro d'Alger : ultimes vérifications

Le métro d'Alger a entamé la dernière série de tests qui durera huit semaines et qui marquera la fin d'une interminable attente.Deux cents passagers ont été conviés pour l'occasion dont quatre ministres, notamment le ministre du Commerce Mustapha Benbada qui a salué cette phase "historique" du transport urbain de la capitale algérienne et le ministre de l'Industrie Mohamed Benmerad, qui a déclaré que c'est "une très bonne chose dont nous ne pouvons que nous féliciter." Géré par la RATP El Djazaïr (Alger), qui est une filiale de la RATP de Paris, le métro devrait être opérationnel le 1er novembre prochain a annoncé à la presse le ministre des Transports Amar Tou, date anniversaire du déclenchement de la guerre d'indépendance. Une centaine de tests devraient être effectués d'ici là pour expérimenter la circulation des rames, la gestion des stations et la fiabilité des dispositifs de sécurité. Cette phase d'essais s'effectuera avec des passagers transportés gratuitement, en nombre limité d'abord puis croissant au fur et à mesure des contrôles de la fiabilité du système de transport.

Le coût total de réalisation du métro n'a pas encore été révélé par le ministre des Transports, qui a seulement précisé qu'il n'était pas aussi exorbitant qu'on pouvait se l'imaginer. On sait seulement que, après qu'en 2007, la RATP de France a remporté le contrat de la nouvelle ligne de métro, Siemens France, filiale française du géant de l'ingénierie allemande, la société française Vinci et la firme espagnole CAF ont fourni le matériel - les pistes, après laminage commande stock, et le design intérieur des stations pour un montant global de 380 millions d'euros (531 millions de dollars).

Se disant "heureux mais quelque peu tendu", le directeur général de "RATP El Djazaïr" Pascal Garret a confié à l'AFP que ces huit semaines de tests avant la mise en service définitive du métro d'Alger seraient très utiles pour former le personnel et tester les équipements. La ligne n°1 qui fonctionnera sept jours sur sept de 5h du matin à 23h, desservira 10 stations sur 8,5 kilomètres, depuis la Grande Poste d'Alger jusqu'à Hai El Badr du quartier de Kouba du sud est d'Alger. Pas moins de 500 employés et de plus de 400 policiers y seront affectés à la sécurité.