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Algérie : l'État "gère" la situation, affirme le Premier ministre

"L'État ne recule pas, l'État gère une situation", a indiqué lors d'un point de presse, le Premier ministre algérien M. Ouyahia, au sujet des mesures sociales prises en réponse aux contestations sociales.

Gestion, donc et non point reculade: l'honneur est sain et sauf pour l'État!  Et les armes de l'accusation et de la culpabilisation politique peuvent alors être brandies en toute légitimité.

M.Ouyahia a fustigé "Ceux qui veulent brûler l'Algérie" et dont le but serait de "chercher des cadavres", en voulant tirer profit du contexte de revendications politiques qui secouent le monde arabe. Alors même que la gestion de ces "événements" par les pouvoirs publics  "s'est faite sans verser de sang"...

Observant que "l'Algérie n'en est pas à la découverte de ses problèmes", M.Ouyahia a mis en garde le pays contre une tentation "récidiviste" s'il s'engageait sur cette voie révolutionnaire.

Quant à la presse algérienne, elle n'a pas été épargnée par M.Ouyahia qui l'accuse "de ne pas avoir appelé au calme et d'avoir appuyé ces revendications", car "aucune voix ne s'est élevée contre l'anarchie, ni n'a appelé à cesser de prendre le peuple en otage".

Une presse qui se retrouve donc comme toujours responsable de tous les maux, coincée entre vocation médiatique et mission politique, dès lors qu'elle n'est plus la voix de son maître et qu'elle tente de délivrer objectivement l'information.