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Algérie : "reprise normale" dans les établissements scolaires touchés par les violences

Les établissements scolaires, qui ont été "gravement" ou "faiblement" touchés par les violences dans certaines régions du pays, ont connu une " reprise normale", a indiqué dimanche le ministère algérien de l'Education nationale.

"45 établissements, dont 21 lycées sur un total de près de 1. 900, 20 collèges d'enseignement moyen sur près de 5.000 établissements, et 4 écoles primaires sur près de 18.000 établissements ont été touchés par les émeutes survenues dans des villes et localités du pays", a précisé à l'agence de presse officielle APS une source proche du ministère.

La reprise normale des cours au sein des établissements scolaires, touchés par ces violences, a pu se faire "grâce à la mobilisation des responsables des structures décentralisées de l'éducation nationale avec la collaboration étroite des autorités locales", a-t-on ajouté.

Le ministère a relevé que dans la province de Béjaïa (nord-est d'Algérie), les parents n'ont pas envoyé leurs enfants dans deux établissements d'enseignement secondaire, le premier situé dans la localité de Derguina, le second à Kherrata.

Par ailleurs, le ministre algérien du Commerce, Mustapha Benbada, et les opérateurs économiques (producteurs et importateurs) ont entamé dimanche une réunion pour discuter des mesures fiscales et douanières prises par le gouvernement pour baisser les prix du sucre et de l'huile.

Une dizaine de mesures visant à juguler la hausse des prix de ces deux produits de large consommation ont été prises samedi lors d'un Conseil interministériel présidé par le Premier ministre Ahmed Ouyahia.

Alors que Issad Rebrab, le patron de Cevital, un groupe privé, a estimé dimanche que la suppression de la TVA et des droits de douanes sur les huiles brutes et le sucre roux va "énormément baisser les prix du sucre et de l'huile mais posera des problémes à l'industrie du raffinage du sucre".

Selon l'agence de presse officielle APS, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), un parti d'opposition en Algérie, a annoncé dimanche que son groupe parlementaire à l'Assemblée populaire nationale (APN, chambre basse du parlement) demandera un débat général sur les émeutes survenues dans des villes et localités du pays.

"Le RCD engage son groupe parlementaire à demander un débat général à l'Assemblée populaire nationale sur les véritables origines d'une crise qui déstabilise et ensanglante la nation", indique ce parti dans un communiqué.

La situation est contenue en Algérie et les services de sécurité font tout avec intelligence et fermeté pour éviter les dérapages et les chocs violents avec les émeutiers, a indiqué le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kabila, dans une interview à l'APS sur les émeutes survenues dans des villes et localités du pays.