Grèce: la troïka fait pression pour un nouveau plan d'austérité
Par N.TPublié le
La Troika (UE-BCE-FMI) ne relâche pas la pression sur le gouvernement grec pour l'adoption d'un nouveau plan d'austérité, exigeant 11,5 milliards d'économies en 2013 et 2014. Les discussions achopent sur l'ampleur des coupes dans les retraites et les prestations sociales.
"Nous avons encore du chemin à parcourir, nous n'avons rien bouclé, nous avons eu une discussion générale", a indiqué une source gouvernementale, à l'issue de deux heures de rencontre entre les trois représentants de la troïka UE-BCE-FMI et le ministre des Finances, Yannis Stournaras, rapporte l'AFP.
"Les Européens doivent comprendre que le peuple grec n'en peut plus", a averti le dirigeant de gauche modérée, Fotis Kouvelis, annonçant une nouvelle réunion pour mercredi des alliés gouvernementaux, toujours selon l'AFP.
Récession et chômage de masse...
Le gouvernement grec est également pressé de mettre en place des mesures efficace de répression efficace de la fraude fiscale, d'accéler les privatisation et la dérégulation du marché du travail.
L'obtention d'une tranche de 31,5 milliards de prêt gelée depuis juin est conditionnée par le feu vert de la Troïka. Le gouvernement grec espère également obtenir du sommet européen des 18 et 19 octobre un étalement jusqu'en 2016 de l'ajustement budgétaire projeté. L'Allemagne et la France seraient favorables à cette assouplissement.
Mais, "très bientôt, l'immense majorité du peuple grec va réagir", a mis en garde samedi 8 septembre le chef de l'opposition radicale de gauche, Alexis Tsipras. Premier signal: plus de 12.000 manifestants se sont rassemblés samedi à Salonique (nord) pour dénoncer les effets du plan d'austérité qui répond aux seules éxigeances des créanciers et des marchés financiers, aggrave la récession et le chômage de masse.