Un comité d'accueil constitué de quelque 3000 policiers équipés de camions à eau anti-émeutes (DR)

Algérie: la marche des gardes communaux violemment stoppée aux portes d'Alger

La marche des gardes communaux en provenance de Blida (50 km à l'ouest d'Alger) a été violemment stoppée lundi 9 juillet en fin de journée, aux portes de la capitale.

Selon de nombreux témoins, des heurts particulièrement violents entre policiers et marcheurs ont fait plusieurs dizaines de blessés.

Ils étaient environ 45 000, selon les organisateurs, en provenance de toutes les wilayas du pays (département) à avoir pris le départ de Blida le matin même vers 4h, parcourant 50 Kms dans une canicule épuisante.

les gardes communaux se sont trouvés face à un comité d'accueil constitué de quelque 3000 policiers équipés de camions à eau anti-émeutes, déterminés à ne pas les laisser pénétrer dans la capitale.

Ignorés par un pouvoir qui accorde des largesses aux criminels repentis

Le corps de la garde communale, comprenant quelque 93.000 hommes, a été créé en 1994 pour suppléer la gendarmerie dans les villages durant la guerre contre les groupes islamistes armés.

"Nous voulons avoir les mêmes avantages que les militaires et les services de sécurité engagés dans la lutte contre les groupes armés" a déclaré leur porte-parole.

les gardes communaux revendiquent la retraite après 15 ans de service, l'obtention d'une couverture sociale 24h sur 24h plutôt que 8 heures par jour, une augmentation des salaires et des retraites et l'intégration éventuelle à la police ou à la gendarmerie.

Les manifestants demandent en fait à être reconnus par un pouvoir qui semble à présent complètement les ignorer après la mission accomplie de défense de la République, alors qu'il fait preuve de largesse envers des criminels repentis, qui continuent à menacer la société.