une procédure à hauts risques pour Dilma Rousseff... (DR)

Brésil: la procédure de destitution de Rousseff reprend son cours. La manœuvre de coup d’Etat est enclenchée

Le président du Congrès des députés, Waldir Maranhao, est revenu mardi 10 mai sur sa décision de suspension de la procédure de destitution de la présidente Dilma Rousseff après avoir invalidé, la veille, le vote des députés.

Maranhao déclarait la veille que le vote de l'assemblée plénière des députés constituait un « pré-jugement » de la présidente et « portait atteinte à une pleine défense » de celle-ci.

« Pour cette raison, j'ai annulé la session (plénière du Congrès des députés) des 15, 16, 17 avril pour que soit convoquée une nouvelle session pour délibérer sur la question », avait-il expliqué.

La procédure va donc suivre son cours, sauf intervention du Tribunal suprême fédéral. Son président, Ricardo Lewandowski, a déclaré qu'il « donnera priorité aux recours judiciaires » en lien avec la destitution et a assuré que la procédure respecterait la loi, rapporte l’AFP.

Les sénateurs sont appelés à voter à partir de mercredi l'ouverture formelle d'un procès en destitution de Mme Rousseff pour maquillage des comptes publics à la majorité simple.

Cette décision entraînerait la mise à l'écart automatique de Mme Rousseff du pouvoir pendant un maximum de 180 jours, en attendant le jugement final du Sénat transformé en tribunal pour l'occasion.

Son vice-président Michel Temer, ancien allié devenu rival, la remplacerait immédiatement par intérim et formerait un nouveau gouvernement. La manœuvre de coup d’Etat est bel et bien enclenchée.