Le 68è Musc'art à Frontignan a invité deux artistes à leur manière, un écrivain et une botaniste experte en herbes sauvages.

Une vie de militaire et des plantes comestibles, pour le 68è Musc'art

Ce 68è Musc’art présentait encore, au restaurant Côté Mer, un lot de surprises et d’originalités, apportées par les deux invités du jour : Jean-Luc Rocher, ancien militaire à la retraite, qui a écrit son autobiographie et Monica Blackhall, experte en herbes sauvages, comestibles et/ou médicinales, qui n’avaient en commun qu’un mot, le mot « Bretagne », le premier y étant né et la seconde ayant un papa…. « grand-breton » !

 

Jean Luc Rocher, une vie de garnison en garnison

Pour bien des raisons qu’il a avancées en présentant Jean-Luc Rocher, c’est Pierre Mamier qui a préparé le Commandant Rocher à s’exprimer, par le biais d’un certain nombre de petits papiers à tirer au sort, sur lesquels étaient mentionnés les mots-clés censés évoquer les thèmes principaux de l’épais livre du militaire à la retraite. Lequel, bien qu’issu de « la Grande Muette », n’a pas hésité à développer les idées de son livre, portées par les mots qu’il a tirés de la boîte, avec la franchise et la sincérité que cet homme à la riche expérience de vie n’a pas hésité à mettre dans ses propos.

Ce Marcel Proust moderne, à la mémoire prodigieuse et prodigue de bien des détails intéressants, s’est aussi montré l’historien du XXè siècle, dont il a vécu une partie des événements, un historien amoureux de la Vérité, celle qui est souvent maquillée ou amputée par d’éminents spécialistes partisans.

Jean-Luc Rocher a aussi fait état de ses connaissances puisées dans une large culture livresque, qui s’étend même jusqu’au domaine de la religion, la Bible et le Coran restant les compagnons de cet agnostique toujours en recherche de Vérité.

Ainsi, les mots « privé », « religion », « Bretagne »,  « identité »

ou « esclavage » ont permis à Jean-Luc Rocher de faire un certain nombre d’assertions et de digressions, étayées par des arguments et des citations incontestables, alors que les mots « maladie », « amour » ou « amitié », ont emmené M.Rocher vers un domaine plus privé, sur un ton plus confidentiel et touchant.

Le pavé écrit par Jean-Luc Rocher, « Nomade de garnison en garnison », aux éditions NomBre7 (www.nombre7.fr- contact@nombre7.fr) est un témoignage de vie riche en événements humains, militaires et historiques, qui mérite tout l’intérêt de tous les contemporains de l’auteur.

Monica, l'amie des plantes

Est alors apparue Monica, resplendissante de cet amour de la nature qui lui donne ce si bel équilibre de femme en parfait accord avec son environnement terrestre et vert, qu’on pourrait l’assimiler à une Jean-Jacques Rousseau moderne, fait femme pour herboriser et tirer la substantifique essence des plantes que ses yeux et ses mains saisissent, avant de les afficher au cœur de ses écrits et d’en transmettre les bienfaits- thérapeutiques ou culinaires- ou les dangers à ceux pour lesquels, Mère Nature-protégée- reste une grande nourricière.

Dans sa quatrième année d’études d’herboriste-thérapeute, Monica a reconnu que  les conditions de la civilisation actuelle font que la connaissance des plantes se perd, ce que celle qui se dit « privilégiée » de faire l’activité qu’elle pratique ne risque pas d’échapper, tant les stages qu’elle organise en dehors d’un travail de chaque jour avec les plantes, lui apportent la connaissance et le plaisir de transmettre.

Monica se dit « loin d’être experte » mais il n’empêche qu’elle devient de plus en plus sollicitée pour explorer les richesses de la garrigue et en tirer pestos, tisanes, confitures, salades, gâteaux, tartes, rouleaux de printemps, rosties et même des vins (de sureau et de figue, qu’elle a fait déguster ce soir-là à son public) !

La cueillette est aussi pour Monica un sport à base de marche, qui permet de mieux voir la nature quand on s’y arrête et qui lui apporte une alimentation variée et saine.

Alliaire, poireaux, fenouil, pissenlit, bourrache, brocoli sauvage, millepertuis et autres plantes à fleurs faisant partie des 6000 présentes en France ont alors défilé sur l’écran, en illustration des propos de Monica, qui aussi bien insisté sur les plantes toxiques (50 en France) qui ont encore fait un malheur auprès de personnes qui ont consommé de l’aconit ce dernier week-end.

N’hésitons pas à retrouver Monica et tous ceux qui en disent du bien, sur sa page Facebook « Nature comestible », ainsi que sur « Apprentie en herbes sauvages ».

Le public retrouve les deux invités après leur prestation

Un repas qui était comestible, mais pas aux herbes sauvages, a été servi par Stéphanie de Côté Mer en fin de soirée, la bière et le, vin habituels ayant été coupés par le vin de sureau et de figue de Monica !

Marc semble apprécier le vin de sureau de Monica!