Erdogan a dit « oui » pour l’adhésion de la Suède à la grande satisfaction de ses alliés, mais rien n’est vraiment joué

La voie est désormais libre pour l’entrée de la Suède dans les rangs du bloc occidental armé. Ce sera le 32^ème membre de l’organisation. Erdogan a levé son véto lundi 10  juillet lors du sommet de l’Alliance atlantique à Vilnius (Lituanie), consacré au soutien à l’Ukraine.

« Je suis heureux d’annoncer que le président Erdogan a accepté de transmettre le protocole d’adhésion de la Suède à la Grande Assemblée nationale turque, dès que possible », a annoncé le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg. 

C’est « une étape historique » s’est-il réjoui. Il y voit un renforcement « de la sécurité de tous les alliés de l’OTAN en cette période critique ».

"Nous ne pouvons plus porter cette attente (Erdogan au sujet de l'entrée dans l'UE)"

La Turquie attend en retour un sérieux coup de pouce de ses partenaires pour son adhésion à l’Union européenne (UE), dont le processus est bloqué depuis des années (commencées officiellement en 2005, les négociation sont suspendues depuis 2019). 

Le président du Conseil européen, Charles Michel, lui a promis en attendant une relance conséquente des relations économique entre la Turquie et l’UE.

« Mon pays a une attente, et nous ne pouvons plus porter cette attente, nous ne pouvons plus rester dans cette antichambre », avait déclaré, à la grande surprise de ses alliés, le président turc avant son départ pour Vilnius, lors d’une conférence de presse à Istanbul.

Très satisfait de polariser l’attention de ses partenaires de l’Alliance sur la question cruciale de son développement et de sa capacité de dissuasion face à la Russie et la Chine, Erdogan va sans doute encore faire parler de lui sur ce terrain.