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Algérie : la coalition des partis au pouvoir se met en veilleuse

Éclipse totale. Les partis de l’Alliance présidentielle en Algérie ont quasiment disparu de la scène politique. Après avoir applaudi les décisions prises par le chef de l'État lors du dernier conseil des ministres, ces formations se sont mis en vielleuse.

Ni meeting, ni conférence, que ce soit pour  le front de libération nationale (FLN) ou  pour le rassemblement national démocratique RND et même le mouvement de la société pour la paix MSP (islamistes), aucun leader n’a pris l’initiative de s’adresser aux citoyens, alors que la tension s’accentue sur le front social.

Même le représentant personnel du président de la République, Abdelaziz Belkhadem, habituellement si loquace sur tous les sujets, se fait étrangement très rare. L’actualité foisonne pourtant de sujets, les actions de protestations se sont multipliées à travers le pays.

Au menu du weekend politique, l’on recense une seule activité organisée par le RND à Guelma (est). Son porte-parole, Miloud Chorfi a appelé jeudi dernier au « respect des lois de la République interdisant l'organisation de marches dans la capitale».

Le RND  s’est  encore une  fois attaqué à l’opposition en affirmant : «ceux qui appellent à
la marche de samedi 12 février à Alger se trompent de lieu et d’époque».
Selon lui, si leurs revendications ont trait à la levée de l'état d'urgence et à l'ouverture de l'espace médiatique aux partis d’opposition, les mesures qui viennent d’être prises par le président de la République y répondent largement.

L’opposition quant à elle ne désarme pas. Des associations, des syndicats et des partis  politiques investissent le terrain. Malgré les intimidations des pouvoirs publics, les représentants  de la société civile sont  déterminés à aller jusqu’au bout, ils maintiennent l’appel à la marche du 12 février.

Devant l’obstination du gouvernement à interdire cette marche au motif qu’elle a lieu dans la capitale, le bras de fer qui s’annonce suscite l’inquiétude dans la population. Le cours actuel des évènements en Égypte, devrait pourtant donner à réfléchir au pouvoir.