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Le centre d'Alger sous haute surveillance policière

Tandis que la place Tahrir au Caire baigne dans la joie suite à l'annonce de la démission de Moubarak après trente années de pouvoir autoritaire et injuste, les Algériens retiennent, eux, leur souffle à la veille de la marche pour la démocratie et le changement, interdite par le pouvoir et maintenue par la coalition de partis d'opposition, de syndicats et d'associations déterminés à se faire entendre.

Selon des témoins, tous les accès à la capitale, Alger, sont quasiment fermés, sévèrement contrôlés pour éviter l'afflux de manifestants. Le centre ville est quadrillé par les forces de police, positionnées aux alentours de la Maison de la presse, notamment, et au point de départ de la marche prévue pour samedi 12 février.

Comment peut-on interdire l'expression démocratique à une population qui vient à peine de sortir d'une décennie cauchemardesque au risque de provoquer des affrontements et plonger le pays dans le chaos ?

Loin de tirer les leçons de la chute de Moubarak et de la formidable détermination de la rue à briser les régimes mafieux, qui plus est après l'écrasement du système Ben Ali, le pouvoir algérien s'obstine dans un autoritarisme stupide et irresponsable.