Mali: les pays d’Afrique de l’Ouest s’engagent à mobiliser 3300 soldats pour déloger Al-Qaida
Par N.TPublié le
Les dirigeants des pays composant la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) s’engagent à mobiliser 3300 soldats en vue d’une intervention au nord Mali occupé par les groupes islamistes armés. La France exprime son soutien, dans l’attente d’un feu du Conseil de sécurité de l’ONU.
Les soldats seront notamment originaires du Nigeria, du Niger et du Burkina Faso mais d'autres pays d'Afrique de l'Ouest et deux ou trois pays non africains pourraient également contribuer à cette force armée, a précisé Ouattara qui préside la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), rapporte l’AFP.
Les troupes pourront être déployées dès que l'ONU aura donné son feu vert au plan militaire rédigé par un groupe d'experts africains, européens et onusiens, réunis la semaine dernière à Bamako, a-t-il ajouté, selon la même source.
La Cédéao "réaffirme que le dialogue est préférable", peut-on lire dans un communiqué publié à l'issue de la réunion des dirigeants de l'organisation réunis à Abuja, la capitale du Nigeria.
L'Algérie craint l'embrasement de la région...
"Toutefois, le recours à la force peut être indispensable pour démanteler des réseaux terroristes et criminels transnationaux qui constituent une menace pour la paix et la sécurité internationales."
Rebelles touareg et militants islamistes ont profité du chaos qui a suivi le coup d'Etat militaire du 22 mars à Bamako contre le président Amadou Toumani Touré pour prendre le contrôle du nord du pays.
Les islamistes d'Ansar Dine, dirigés par Iyad Ag Ghali, et d'autres groupes djihadistes qui ont évincé le Mouvement national de libération de l'Azawad font appliquer la loi coranique à Gao, Kidal et Tombouctou, principales villes de cette région désertique.
Puissance incontournable dans la région, l’Algérie privilégie le dialogue et la négociation avec les rebelles Touaregs et les islamistes d'Ansar Dine dans l’objectif d’isoler Al-Qaïda au Maghreb. Alger craint l’embrasement de la région, la perte totale du contrôle des frontières et des conditions favorables aux trafics d’armes et de stupéfiants.