Un brûlot anti-islam, provocateur et ordurier, embrase le monde musulman
Par N.TPublié le
Produit par un promoteur immobilier israélo-américain de 54 ans, originaire du sud de la Californie et présenté à la presse sous l’identité de Sam Bacile, un film, pamphlet incendiaire, à déclenché une vague de violence qui s’est soldée par l’attaque du consulat américain à Benghazi, dans l’est de la Libye, et la mort de l'ambassadeur américain J. Christopher Stevens, ainsi que de trois autres membres de la mission diplomatique.
L’attaque à la roquette aurait été l'œuvre de brigades salafistes appartenant au mouvement Ansar el-Charia (les défenseurs de la charia, NDLR), rapportent des sources concordantes.
En Égypte, des milliers de manifestants, en majorité des salafistes également, ont attaqué l'ambassade américaine au Caire. Ils sont parvenus à arracher le drapeau américain, avant de le remplacer par un étendard islamique.
Quant au réalisateur, il s’est évaporé après avoir donné mercredi quelques entretiens téléphoniques à la presse depuis un lieu inconnu.
Se porter au secours d'Israël...
L’auteur du film n’a eu semble-t-il aucun mal à réunir quelque cinq millions de dollars auprès d'une centaine de donateurs juifs. L’œuvre, d’une médiocrité répugnante, a été réalisée à la va-vite, en seulement trois mois de tournage, avec 60 acteurs et une équipe de 45 personnes.
Dans un entretien téléphonique avec le Wall Street Journal, l’individu justifie son brûlot : "l'islam est un cancer", crache-t-il.
Il dit clairement avoir voulu porter secours à Israël, son pays d'origine, en montrant au monde les défauts de l'islam.
« Le principal problème est que je suis le premier à mettre à l'écran quelqu'un qui représente le prophète Mahomet. Mais nous devons ouvrir les vannes. Après le 11-Septembre, tout le monde doit être jugé, même Jésus, même Mahomet. Les Etats-Unis ont perdu beaucoup d'argent et de personnes dans leurs guerres en Irak et en Afghanistan, mais nous nous battons avec des idées », a-t-il déclaré.
La date du 11 septembre n’aurait pas été choisie par hasard. Le film participe à l’évidence d’une nouvelle campagne anti-musulmans des courants néoconservateurs américains.