Aida Korman tisse la mode à la gloire de Bosnie-Herzégovine
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La créatrice sarajévienne Aida Korman, a encore une fois participé à la manifestation "Prince Eugène von Furstenberg", un festival de la mode méditerranéenne, depuis longtemps organisé à Palerme.
Sa collection "Who is Slavic" fut parmi les plus appréciées durant les défilés au "Teatro Bauffremont", ou ont été aussi présentés les stylistes de Géorgie, de Turquie, Palestine et du Pérou.
Ses robes de mariée qu'elle a cherchées et rassemblées dans tous les villages de sa terre natale, sont basées sur les costumes nationaux et adaptées aux dernières tendances de la mode actuelle. La collection consacrée à la "Sévdalinka", cette vieille balade d'amour, a eu un succès inattendu.
La jeune femme qui a d'abord commencé par des études de philosophie à Sarajevo, a fondé sa marque durant son séjour de réfugié en Tchéquie, où elle était partie avec sa famille.
Avec elle toute une équipe a longtemps élaboré les vêtements et des bijoux, très en vogue chez les Tchèques.
En 1997 Aida revient à Sarajevo et s'inscrit à l'Académie des Beaux Arts à la section "Design".
L'année suivante, elle est entrée à l' Instituto Europeo di Design" à Rome. Au début du siècle la jeune femme achève sa perfection avec une collection de fin d'études intitulée "Pèlerinage dans les virages stylistiques", inspirée par les costumes bosno-herzégoviens du 18ème siècle.
La collection est immédiatement intégrée aux défilés de la Semaine de Haute couture romaine.
Durant son séjour à la Ville éternelle, Aida à travaillé pour la marque "Gattironi" et chez les "Sorelle Fontana" productrices des robes de mariée. Puis, la jeune Bosnienne est partie à Londres et a trouvé un emploi chez Alexander McQeen.
Riche de nombreuses expériences stylistiques, Aida Korman décide alors de se consacrer à ses propres vêtements.
Elle présente encore une collection intitulée "Pantalons bouffants 501" à la Biennale des jeunes créateurs de l'Europe et de la Méditerranée.
Après des participation à la Fashion week de Zagreb et Mostar, sa collection "A la bosnienne" consacré à la reine locale Katarina est présentée à la Semaine de la Haute couture, dans le célèbre temple d'Hadrien à Rome, puis à Belgrade durant la campagne "Contre le trafic d'organes humains".
Aida Korman a aussi montré ses modèles "Primavera" qu'elle a faits à la gloire des pays du bassin méditerranéen. Cette même année 2005, elle a présenté encore une collection en Sicile.
Un an après, la créatrice bosnienne a exposé ses robes au festival "Prince Eugène von Furstenberg". Invitée au World Trade Center à Dubaï elle présente sa vision des Balkans et ses différentes identités et variations.
La jeune femme qui parle couramment quatre langues, fière de faire ses modèles slaves, montre en même temps toutes les influences italiennes, turques, françaises, byzantines, hongroises ou islamiques, qui les ont enrichis.
Ainsi, Aida tisse les liens entre orient et occident, à la manière d'une magicienne.
Djana Mujadzic