Libye: L'OTAN continue à bombarder Tripoli, les rebelles recherchent davantage de légitimité et d'assistance
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Les avions de l'OTAN ont continué jeudi à bombarder la capitale libyenne de Tripoli, faisant victimes et dégâts matériels, tandis que l'opposition libyenne recherche plus de reconnaissance et d'assistance internationales.
Au moins trois civils ont été tués, dont deux journalistes et un officiel locaux, lors d'un raid effectué tôt jeudi par l'OTAN sur Tripoli, a indiqué le porte-parole du gouvernement libyen Moussa Ibrahim.
Selon lui, ces trois victimes réalisaient un documentaire sur plusieurs centaines de civils, qui dorment dans la résidence de Mouammar Kadhafi pour lui démontrer leur soutien, alors que les missiles ont frappé la région.
Le raid intervient quelques heures après la première apparition du dirigeant libyen mercredi à la télévision, presque deux semaines après que l'un de ses fils eut été tué dans le raid aérien de l'OTAN le 30 avril dernier. Les images télévisés montraient que M. Kadhafi rencontrait plusieurs leaders tribaux, ce qui a été vu comme une tentative du gouvernement libyen de dissiper les rumeurs selon lesquels M. Kadhafi serait déjà mort.
La télévision nationale libyenne a de son côté affirmé qu'un raid aérien de l'OTAN avait endommagé l'ambassade de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) à Tripoli.
Un certain nombre de voitures ont été détruites et des fenêtres d'un bâtiment brisées lors du raid aérien tard jeudi, a confirmé l'ambassade de la RPDC.
Cependant, l'OTAN a démenti son attaque contre l'ambassade de la RPDC, arguant que "l'OTAN a attaqué un abri bétonné de commandement et de contrôle au centre-ville de Tripoli, qui a été utilisé pour coordonner les attaques contre les populations civiles, et a réussi à atteindre les cibles que nous visions".
Il a par ailleurs expliqué que l'ambassade de la RPDC se situait à quelques 500 mètres de la cible du raid de l'OTAN et qu'il y avait toujours des dégâts collatéraux.
Les forces d'opposition libyennes ont déclaré jeudi que les manifestations anti-Kadhafi avaient été organisées dans beaucoup de quartiers de la capitale. Les manifestants ont brûlé un poste de police dans une banlieue et établi des patrouilles de nuit ainsi que des points de contrôle dans d'autres quartiers.
Alors que les raids de l'OTAN se multiplient, les forces d'opposition libyennes sont engagées dans la recherche de plus de reconnaissance internationale pour son Conseil national de transition (CNT).
Les insurgés, qui manquent de munitions et d'argent, combattent les forces pro-Kadhafi à quelques 40 km à l'ouest de Misrata.