Kadhafi déploie sa machine de guerre, la communauté internationale tergiverse

Les forces restées fidèles à Kadhafi avancent vers l’est au rythme des raids et pilonnages à l’arme lourde. Les rebelles ne cessent de reculer, tentant de résister sur la dernière ligne de front avant Banghazi, bastion de l’opposition. La communauté internationale traîne les pieds au risque de laisser commettre un massacre au grand jour.

Les villes contrôlées par l’opposition sont reprises une à une par les troupes de Kadhafi, qui se rit désormais des réactions internationales.

Après Al-Uqaila sur la route côtière et la localité d'al-Bicher un peu plus à l'est, les forces gouvernementales ont atteint Brega, site pétrolier stratégique à 240 km de Benghazi.

Un porte-parole de l'armée libyenne, le colonel Milad Hussein, a affirmé dimanche que les forces loyales marchent sur l'Est « pour purger le reste des régions » tenues par la rébellion.

Selon un correspondant de l'AFP, des dizaines de rebelles libyens se retiraient dimanche de Brega après de violents bombardements d'artillerie aux portes de la ville.

Samedi, les forces de Kadhafi avaient repris les villes de Ben Jawad et Ras Lanouf, où se trouvent des installations pétrolières et qui constituaient les positions les plus avancées des rebelles.

La ligue arabe a approuvé l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne sur le territoire libyen. La France qui accueille lundi soir une réunion du G8 promet de tenter de convaincre en faveur de cette décision.

Kadhafi peut tranquillement continuer à massacrer une partie de son peuple, seulement coupable de demander un régime démocratique, sous les yeux du reste du monde.