Algérie: Béjaïa, affrontements non-stop entre policiers et jeunes mécontents à Akbou
Par N.TPublié le
Akbou, la deuxième ville de la wilaya de Béjaïa de par la superficie et le nombre d’habitants, a vécu sa quatrième journée consécutive d’affrontements entre des jeunes mécontents de leurs conditions sociales et des forces de l’ordre soutenues par des effectifs venus d’autres localités.
Des témoins oculaires précisent que des jeunes en furie se sont attaqués, mardi 15 février, au commissariat de police en dénonçant «la mal-vie due à l’incompétence des responsables». Cette réaction de violence fait suite à la tentative, samedi 12 février, de mobilisation des enfants des lycées et collèges d’Akbou «invités par leurs aînés à soutenir par leur occupation de la rue la marche de la CNCD à Alger».
Cependant des voix parlent de conjonction d’évènements et affirment que la décision du chef de Daïra de chasser le samedi 12 février les squatteurs des logements sociaux, a donné naissance à un processus non-stop de violence.
Bilan : «plus de 300 blessés», soutiennent certaines sources ; «tout juste une cinquantaine», minimisent d’autres. Toujours est-il que les heurts «cause d’une dizaine de blessés graves dont deux dans un état critique», selon des sources hospitalières, étaient d’une rare violence.
Au point que des émeutes nées à la nouvelle cité des logements sociaux et la cité de la caserne se sont poursuivies face au commissariat de police avant de gagner les admissions de l’hôpital, la cité des 90 logements et le siège même de la daïra avant-hier.
L’initiative du sous préfet de faire revenir le calme en impliquant les élus et les comités de quartiers n’a finalement rien réglé. Trop tard pour stopper la machine infernale de la violence car chaque soir les émeutes semblent gagner en intensité.
Personne d’autre que les sages locaux ne semble de taille à convaincre les insurgés de surseoir à l’expression violente de leur mécontentement. Surtout pas un élu ou le chef de daïra dont la décision de chasser des cités «du stade» et de «thikhamine» les squatteurs, a mis le feu poudre.
F.M