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Intensification des combats en Libye : le HCR se préoccupe du sort des civils en fuite

Avec l'intensification des combats en Libye, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) se préoccupe des réfugies qui tentent de fuir les zones de combat à l’heure où les troupes de Kadhafi avancent comme un rouleau compresseur vers les zones occupées par les opposants.

Le HCR redoute que des personnes qui souhaiteraient quitter les zones de combat ne puissent pas le faire, soit parce qu'elles n'en n'ont pas les moyens, soit parce qu'elles en sont empêchées.

«En général, on assiste à des mouvements de population avec un nombre important de blessés, de femmes et d'enfants, mais jusqu'à présent, notre personnel aux frontières avec l'Égypte et la Tunisie a vu très peu de civils», s'est inquiétée mardi une porte- parole du Melissa Fleming, lors d'une conférence de presse à Genève.

Selon l'agence onusienne, la situation des ressortissants subsahariens, coincés dans de nombreuses régions de la Libye, est «particulièrement critique».

«Nos permanences téléphoniques continuent de recevoir des appels à l'aide de réfugiés et de demandeurs d'asile piégés par les violences. Nous entendons parler de réfugiés érythréens, qui seraient détenus dans les deux parties du pays, est et ouest», a poursuivi Melissa Fleming.

«Nous lançons à nouveau un appel à toutes les parties, pour qu'elle assure le passage en sécurité de tous les civils qui fuient la violence». Selon le HCR, sur les quelques 2250 personnes arrivées lundi à la frontière égyptienne, près de la moitié était des Libyens. Parmi elles, des familles entières qui ont quitté la Libye par crainte de voir toutes les routes bientôt coupées par les combats.

A l'heure actuelle, quelques 3500 personnes restent encore bloquées à la frontière égyptienne, en majorité des ressortissants du Bangladesh, qui devraient toutefois pouvoir regagner leur pays d'origine dans les prochains jours, à la faveur d'une augmentation du nombre de vols au départ de l'Égypte.

A la frontière, les conditions continuent d'être difficiles, avec des températures très froides la nuit et des abris inadéquats pour les réfugiés ou ceux qui attendent des rapatriements vers leur pays d'origine. Sur place, le HCR et ses partenaires distribuent des couvertures, des nattes, de la nourriture et de l'eau pour leur venir en aide.