Les forces de kadhafi à l’assaut de Ajdabiya, massacre annoncé sous les yeux du monde

Les forces restées fidèles à Kadhafi ont pilonné lundi la ville de Ajdabiya, dernier rempart avant Benghazi, siège de l’opposition. La communauté internationale continue à traîner les pieds, semblant désormais considérer que la partie est perdue pour les rebelles.

Les forces rebelles se rassemblent actuellement à l'entrée ouest de la ville d'Ajdabiya pour résister aux attaques et les civils fuient désespérément la ville.

Les insurgés qui se trouvaient dans la ville voisine de Brega, reprise par l'armée libyenne dimanche, ont battu en retraite vers Ajdabiya à bord de camions équipés d'armes contre les attaques aériennes, selon des témoins, rapporte l’agence de presse Xinhua.

Dans le camp de Kadhafi on crie victoire. Le porte-parole de l'Armée libyenne a annoncé que les forces gouvernementales avaient récupéré la ville de Zaouïa, située dans l'ouest du pays, ainsi que les villes de Ras Lanouf et Brega, dans l'est du pays.

Le président de la Compagnie pétrolière nationale de Libye, Shukri Ghanem, a affirmé lundi que les champs pétrolifères du pays étaient tous intacts. Le gouvernement libyen offre des indemnisations aux compagnies pétrolières et appellent les employés du secteur à reprendre le travail. La raffinerie de Zaouïa dans l'ouest du pays aurait déjà restauré 60% de sa capacité.

Le commandant des rebelles, le général Abdel Fattah Yunis, qui a démissionné du poste de ministre de l'Intérieur du gouvernement, a indiqué dimanche qu'Ajdabiya était une « ville vitale ». Passé ce cap, l’évolution des forces gouvernementales vers Benghazi sonnera en effet le glas pour la révolution libyenne.

Le dictateur aura alors le champ libre pour organiser le massacre des populations qui ont osé lui tenir tête et tenté de renverser le régime dictatorial qu’il impose depuis une quarantaine d’années.