Malgré le vote du plan et la flambée de violence, l'Europe tergiverse. (Xinhua)

Grèce : le pays plus que jamais confronté au chantage de l’Eurogroupe

Malgré le vote dimanche d’un nouveau plan de mesures draconiennes dans un contexte de violence sans précédent dans le pays, la Grèce attend toujours le bon vouloir de l’Eurogroupe pour le déblocage d’une aide de 230 milliards d'euros en deux volets : 100 milliards d'euros d'effacement de dette par les banques et 130 milliards d'aide publique.

Athènes est à présent contrainte de trouver 325 millions d'euros d'économies supplémentaires dans son budget 2012 et les dirigeants des partis grecs au pouvoir sont sommés de s'engager par écrit à mettre en œuvre les réformes après les élections d'avril.

La troïka (BCE, UE, FMI) n'a par ailleurs toujours pas dit son dernier mot quant aux modalités techniques de soutien de la dette Grecque, rapporte Le Monde, qui cite une source proche de la négociation. Le projet de sauvetage vise à ramener la dette publique de la Grèce à 120 % du produit intérieur brut, contre 160 % du PIB aujourd'hui.

Selon la même source, les discussions achoppent sur le niveau de participation de la Banque centrale européenne à l'opération d'allègement de la dette d'Athènes, pour compléter l'effort des créanciers privés, ainsi que sur ses modalités.

Le vote par le parlement Grec du nouveau plan d’austérité n’a ainsi pas suffit. Le pays, dont de larges catégories de la population sont précipitées dans la pauvreté, est ainsi confronté au chantage de l’Europe libérale qui monte d’un cran.