Salah Hamouri sera libre le 18 décembre après 6 ans, 9 mois et 7 jours de prison dans les geôles israéliennes
Par N.TPublié le
Le Franco-Palestinien Salah Hamouri, 26 ans, ferait partie de la seconde vague de libération de prisonniers et devrait retrouver sa famille à Jérualem-Est dimanche 18 décembre, après avoir subi injustement 6 ans, 9 mois et 7 jours de prison dans les geôles israéliennes.
Salah figure sur la liste de 550 libérables dans le cadre d'un accord d'échange qui a permis la libération le 18 octobre du soldat israélien Gilad Shalit.
Né à Jérusalem de mère française et de père palestinien, Salah Hamouri a été arrêté le 13 mars 2005 et condamné en 2008 à sept ans de prison par un tribunal militaire israélien pour un supposé projet d'assassinat du rabbin Yossef. Il a toujours clamé son innocence.
"On a eu un coup de fil de Paris, on nous a dit, voilà, il est sur la liste", a déclaré la mère du détenu, Denise Hamouri, citée par l'AFP. «C'est un conseiller du président [Nicolas Sarkozy] qui nous a prévenus», a-t-elle précisé selon la même source, ajoutant : « M. le consul [de France à Jérusalem] aussi nous a appelés. […] Ce qui est important aussi à dire, c'est qu'il rentre à Jérusalem, à la maison.»
Selon l'accord conclu grâce à une médiation égyptienne, Israël a relâché un premier contingent de 477 détenus palestiniens et doit en libérer 550 autres dimanche, en échange du soldat Gilad Shalit a été libéré le 18 octobre.
Salah Hamouri a été jugé par un tribunal militaire d’occupation – absolument illégal au regard de l’ONU – et sans qu’aucune preuve ait été apportée quant à sa culpabilité.
Un vaste mouvement d’opinion s’était exprimé en faveur de sa libération, tant l’injustice était flagrante. Le tribunal militaire devant lequel il a été jugé n’a pas pu recueillir de témoignages, faute de témoins, et a été contraint d’annuler plus de 20 audiences.
Selon son comité de soutien, Salah Hamouri a fait l’objet d’un chantage le forçant à « plaider coupable » sous peine de se voir infliger une détention supérieure à 7 ans, décidée unilatéralement par le Procureur dudit tribunal.
Les faits reprochés à Salah Hamouri n’avaient pourtant aucune consistance. Il lui était reproché d’être passé 3 mois avant son arrestation devant le domicile de Yossef Ovadia, chef du parti Shas, rabbin extrémiste. Salah Hamouri a finalement été arbitrairement accusé d’avoir eu «l’intention» d’assassiner le rabbin en question.