Les pays européens sur une position commune pour armer les kurdes irakiens

Les ministres européens des Affaires étrangères ont trouvé vendredi 15 août une position commune pour la livraison d'armes aux combattants kurdes en Irak. La décision de passer à l’acte n’en revient pas moins à chaque Etat membre.

"Nous avons trouvé une position commune qui, dans l'esprit dit la chose suivante: l'UE salue le fait que certains pays vont répondre favorablement à la demande des forces de sécurité kurdes", a affirmé le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, rapporte l’AFP.

De son côté, Londres envisage "favorablement" la possibilité d'armer les forces kurdes si la demande lui est faite, selon la même source.

Jeudi, le président français François Hollande avait confirmé "la livraison imminente d'équipements militaires, comme suite à la demande du président du gouvernement régional du Kurdistan d'Irak, Massoud Barzani".

Les pays européens s’engagent ainsi à la suite des Etats-Unis dont les frappes aériennes auraient déjà permis de stopper l’évolution des troupes de l’Etat islamique.

Soucieux de protéger leurs intérêts au Kurdistan irakien, les américains sont intervenus sans hésitation. Ils ont mis en avant l’urgence humanitaire face aux risques d’extermination par les islamistes de la minorité religieuse des Yazidis (1) dont 4.000 et 5.000 se trouvent actuellement dans les montagnes de Sinjar, au nord de l'Irak, où ils ont cherché refuge. 

(1)Les yazidis constituent une communauté religieuse. Ils pratiquent l'une des plus vieilles religions du monde, antérieure aux monothéismes. Ils sont considérés comme kurdes ayant refusé de se convertir au zoroastrisme, religion répandue dans le Kurdistan au 6ème siècle avant Jésus-Christ.