De Nissa la bella à Mossoul, c'est une seule et même barbarie qui a frappé
Par N.TPublié le
Nice au rendez-vous douloureux de la mémoire, d’un souvenir trempé de sang quand un camion surgit de nulle part broya 86 vies, le temps d’un scenario épouvantable, à peine imaginable; un scenario d’un autre monde, cauchemardesque, sur la légendaire « Promenade des Anglais », au soir du 14 juillet 2016.
Bel hommage que celui rendu aux victimes, riche de mots et d’expressions soigneusement choisis et de paroles républicaines. Juste reconnaissance aux professionnels et aux anonymes qui se sont distingués par des actes de courages et de solidarité.
Une cérémonie à la hauteur, en tout point de vue, fort bien pensée, à l’évidence, par Emmanuel Macron, apparemment déterminé à se donner l’image du rassembleur, au-dessus de toutes les contingences, garant de la justice, des droits et des équilibres.
« L'État ne vous abandonnera jamais. Pas plus qu'il n'abandonne la recherche de la vérité, le châtiment des coupables, mais aussi le soutien humain, juridique et financier qu'il doit aux victimes », a-t-il promis aux familles des disparus et aux rescapés blessés ou traumatisés.
A plusieurs milliers de km de la « Prom », d’autres victimes de la même cruauté venaient à peine d’être délivrées dans la ville Irakienne de Mossoul. On les a vu sortir par centaines des abris où ils étaient terrés pour fuir la sauvagerie des tueurs de l’Etat islamique, on a vu ces regards d’enfants terrifiés surpris de retrouver le soleil, on a vu les visages défaits de ces femmes et de ces vieillards qui se trainaient vers leurs sauveurs, les soldats irakiens.
Le 14 juillet 2017, Nissa la bella, rendait hommage à ses victimes décimées par un tueur aux ordres de l'Etat islamique. Le 9 juillet 2017, Mossoul était enfin libérée de l’Etat islamique après 9 mois de bataille dans une ville en ruines, des centaines de morts et près d’un million de déplacés.
Il faut le dire et le redire : De Nissa la bella à Mossoul, c’est une seule et même guerre, face à une seule et même barbarie.