"l'accord d'Alger ne s'attaque pas aux racines du mal..." (DR)

Mali : les rebelles touaregs du nord rejettent l’accord d’Alger

Les rebelles touaregs du nord du Mali rejettent l’accord de paix préliminaire proposé le 1er mars à Alger, après consultation de "leur base". Ils estiment que le texte ne s'attaque pas vraiment aux racines du conflit, mais ils ne coupent pas pour autant les ponts avec Bamako.

"Toutes les commissions qui ont travaillé sur le document pensent qu'il ne peut apporter la paix", a déclaré lundi 16 mars Moussa Ag Assarid, représentant de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) auprès de l'Union européenne, rapporte l’agence Reuters.

"Nous pouvons poursuivre les discussions avec Bamako pour trouver un document acceptable et réaliste", a-t-il ajouté, selon la même source.

Moussa Ag Assarid a précisé que la direction de la CMA remettrait sa réponse détaillée aux diplomates qui doivent se rendre mardi à Kidal, dans le nord-est du Mali.

Le 1er mars, sous la médiation de l'Onu, le gouvernement malien a signé dans la capitale algérienne cet accord préliminaire censé mettre fin aux insurrections dans le nord du Mali, mais les rebelles avaient réclamé davantage de temps pour procéder à des consultations.

Deux ans après l'intervention française au Mali, la région reste en proie à l'instabilité et les mouvements islamistes qui menaçaient alors de marcher sur Bamako pourraient à nouveau en tirer parti.

L'armée française est intervenue au Mali en janvier 2013 pour chasser des groupes djihadistes armés qui s'étaient emparés de la moitié nord du pays. Elle dispose toujours, dans le cadre de son opération antiterroriste Barkhane, d'un point d'appui permanent à Gao et d'une base avancée temporaire à Tessalit.